La politique : une locomotive pour changer la société
Les milléniaux ont une vision de la société qui diffère de celle de leurs parents. Alors que les partis politiques traditionnels, qui formaient de nombreux gouvernements dans bien des pays occidentaux jusqu’à tout récemment, s’appuient majoritairement sur des membres « vieillissant-e-s », comment est-ce possible pour les jeunes de faire valoir leur point de vue et leurs idées? Plusieurs conférencier-ère-s et panélistes, réuni-e-s au Réseau des jeunes, ont invité les participantes à s’impliquer en politique, soit en s’informant davantage, en prenant part aux débats, en devenant militantes ou, pourquoi pas, en se présentant comme candidates aux prochaines élections. Voilà la meilleure locomotive pour changer la société, pour qu’elle soit davantage à l’image des plus jeunes générations.
Une jeunesse inspirante : des exemples éloquents
En opposition à la montée de la droite que l’on peut observer un peu partout, des jeunes milléniaux militent d’arrache-pied pour une société plus juste, plus écologique et plus égalitaire. Des partis et des mouvements de gauche, notamment au Québec, en Angleterre, en France et aux États-Unis, sont portés par les jeunes générations.
À titre d’exemple, en novembre dernier, Alexandria Ocasio-Cortez, une jeune militante de 28 ans d’origine latino-américaine de New York a, contre toute attente, été élue à la Chambre des représentants des États-Unis. Madame Ocasio-Cortez est ainsi devenue la plus jeune représentante jamais élue au Congrès américain.
Au Québec, lors des dernières élections, Québec solidaire a connu une montée fulgurante au suffrage universel et a vu son nombre de député-e-s tripler. Majoritairement portée par des jeunes de 35 ans et moins, cette mouvance aura inévitablement une influence concrète sur le jeu politique qui prendra place à l’Assemblée nationale dans les prochaines années.
La politique québécoise : de jeunes député-e-s et candidat-e-s veulent faire les choses autrement
Le Réseau des jeunes a été l’occasion d’accueillir quatre candidat-e-s aux dernières élections, dont trois siègent dorénavant comme député-e-s à l’Assemblée nationale. Marwah Rizqy, députée de Saint-Laurent, Catherine Fournier, députée de Marie-Victorin, Samuel Poulin, député de Beauce-Sud ainsi que Vanessa Roy, candidate dans Verdun, ont unanimement exprimé leur souhait de voir les jeunes s’impliquer davantage en politique québécoise. En finir avec la langue de bois, favoriser la collaboration entre les partis politiques plutôt que la rivalité partisane, faire de la politique d’abord et avant tout pour défendre des idéaux et des valeurs et non pas pour l’attrait du pouvoir : les panélistes ont multiplié les exemples démontrant leur volonté de faire de la politique autrement, à l’image des jeunes qu’ils-elles sont.
Leur authenticité et leur profonde confiance en la politique comme outil de changement social ont fortement inspiré les militantes du Réseau des jeunes. Gageons que certaines d’entre elles auront eu la piqûre et s’impliqueront encore davantage dans l’avenir!