30 mars 2020

On nous dit tantôt qu'il y a des masques, le lendemain il n'y en a pas. Les directives changent souvent. Même chose pour les jaquettes jetables, il n'y en a plus, il n'y a que des lavables, qui seront transportées dans des sacs de lingeries souillées en tissus, non hermétique,qui auront été dans la chambre du patient en isolement.

A Magog, par exemple, l'urgence n'avait droit qu'à deux masques par quart de travail (cf pièce jointe) , alors qu'on nous a toujours dit que ces masques de procédures ne sont pas fait pour étre porté si longtemps. Ça frôle le ridicule.

Le comble, c'est qu'à l'étage, le personnel soignant n'ont pas de masques de procédures, ils sont tous sous clefs. Ils sont utilisés pour les cas d'isolement gouttelettes et même certains cas léger de covid-19… En date du 31 mars, il y aura une autre séance pour tester les n95 'fit test' cela est annoncé depuis plus de 4 jours, c'est trop long. Les n95 sont donnés dans des sacs ziploc aux infirmières qui ont passé le test et sont rationnnés.

On a meme demandé de conserver un n95 au sortir d'une chambre d'isolement pour tout le quart de travail alors qu'il y a eu exposition dans la chambre d'un patient. On s'est regardé entre nous en se demandant si c'était une blague.

Svp allez y molo pour les détails, je ne veux pas perdre mon emploi. Mais je ne veux pas tomber malade ni contaminer personne…

À noter que l'unité n'est pas adapté au 6e en médecine. Sur ce même étage, il y a des patients qui font de l'errance, cf les articles publiés sur les intrusions dans les chambres qui ont déjà parues dans le journal… Le personnel doit user de prudence, de demi-portes, de surveillances.

Les gros cas sont envoyés au CHUS parce qu'il n'y a pas d'intubation possible sans interniste. La coordination est à bout, c'est lourd, les consignes changent très souvent et on a l'impression d'être dans un chaos non sécuritaire pour ses patients, collègues et nous meme

Anonymement,