CISSS de Lanaudière cas #77
J’ai travaillé en fin de semaine les 28 et 29 mars 2020, je faisais un service privé à une patiente en isolement préventif du Covid-19. Ma patiente a des symptômes, mais les infirmières et les dirigeants du centre d’accueil nient ses douleurs musculaires, ses maux de gorge, sa fièvre et ne veulent pas la faire dépister au Covid-19 car ils craignent de devenir un centre chaud. Présentement, ils ont une zone froide (pas de cas de Covid-19) et ils ne veulent pas devenir une zone rouge (avec des cas de Covid-19). De plus, sur mon étage une autre patiente en isolement préventif du Covid-19 n’avait aucune mesure de protection. Les préposés aux bénéficiaires allaient la changer et la nourrir sans jaquette jaune, sans masque, uniquement avec des gants. Cependant, le dimanche 29 mars en fin de journée la patiente a fait un gros pique de fièvre et c’est à ce moment-là qu’ils ont mis en place un chariot avec des jaquettes jaunes, des masques AVEC visière et des gants. Mais qu’en est-il des préposés aux bénéficiaires qui ont passé la fin de semaine au complet en contact avec cette patiente qui a peut-être le Covid-19? Nous restons dans l’incertitude, car personne ne veut la faire dépister, je trouve ça scandaleux qu’on mette la vie de préposés aux bénéficiaires et leurs familles en danger car ils ne veulent pas devenir une zone chaude et ils veulent continuer à garder le centre ouvert pour accueillir de nouveaux patients et avoir plus d’argent. Lorsque les patients ont les symptômes du Covid-19, ils devraient les dépister et mettre les unités sécuritaires pour le personnel et ne pas le nier afin de garder leur unité «côté» zone SANS Covid-19. Chez moi, ma famille s’inquiète du fait que j’ai peut-être été en contact avec des patients infectés mais personne n’en sera sûr tant qu’il n’y aura pas de dépistage.