CISSS des Laurentides cas #158
Je suis une infirmière revenue de voyage le 20 mars 2020. Aux douanes canadiennes, j’ai signé un document qui confirme que j’allais faire le confinement de 14 jours. Au jour 4 de mon confinement, la commis des horaires me téléphone pour me dire que j’étais requise au travail au huitième jour de mon confinement. J’avais beau lui expliquer que les gouvernements s’entendent pour dire que les voyageurs doivent obligatoirement demeurer à la maison. C’est alors qu’on m’explique que mon confinement se poursuivrait à la sortie du travail, mais que je devais travailler avec un masque. Donc je suis en confinement, impossible pour moi de voir mes enfants, faire mon épicerie et mettre de l’essence dans ma voiture et vous me demandez de me présenter au travail et de mettre en danger des gens vulnérables ainsi que mes collègues de travail. Alors j’appelle le syndicat. Leur réponse est de poursuivre mon confinement. J’avise ma chef sur son répondeur. Jour 6 du confinement, ma chef m’appelle de soir chez moi pour me rappeler que je suis requise au travail au jour 8. Je tiens mon bout expliquant le document légal que j’ai signé, les exigences du gouvernement, les risques de prison et amandes, etc. Finalement, le jour 8 et les suivants je suis en absence non autorisée et non payée jusqu’à ce jour. Je dois encore me battre pour faire respecter mes droits.