CHU de Québec cas #1077
Je dénonce le fait que comme infirmière auxiliaire nous sommes peu reconnues, que malgré notre expérience aucune de nos années de formation ne soit reconnue pour pouvoir faire le « pont » comme infirmière. Je dénonce des ACE pour des infirmière qui sont hors Canada, avec des techniques de soins complètement différentes des nôtres et qui ont droit à une diminution d’heures de formation. Tandis que nous, infirmières auxiliaires avec expérience du terrain, ne sommes pas reconnues comme telle. À la limite d’avoir un examen d’entrée pour vérifier notre sens de la logique et de l’évaluation nursing. Mes reflexes sont parfois mieux « acquis » comme petite nouvelle, sortie fraîchement de l’école avec tout son bagage collégiale.
Je dénonce le peu de poste intéressant car nous sommes étiquetées comme des surcharges de travail étant donné la limitation professionnelle par l’établissement.
Je dénonce que nous n’ayons pas de garderies prioritaires donc on augmente nos absences au travail parce qu’on ne peut pas faire garder nos enfants.
Je dénonce le non remplacement de nos collègues par manque de personnel ou de recherche par nos supérieurs parce qu’on est capable de s’organiser comme ils nous disent.
Je dénonce le manque de transparence de nos supérieurs.
Je dénonce un établissement insalubre avec des réparations importantes à faire.
Je dénonce le manque de matériel.
Bref, je dénonce notre profession comme étant inhumaine, égoïste et gratte cenne.
Tous et chacune devraient travailler main dans la main pour offrir des soins de qualité. D’arrêter de se fâcher pour un titre d’emploi, d’offrir du perfectionnement à celles qui le veulent. Ce qui augmenterait de BEAUCOUP la qualité des soins car nous sommes plusieurs infirmières auxiliaires à ne pas faire le saut au collégial car les études, la famille et le travail donnent une charge mentale beaucoup trop importante… Et de vivre avec la possibilité du TSO en plus… Vous voulez des gens instruits: offrez-le à celles déjà sur le terrain, trouver des solutions pour reconnaître qui nous sommes, et bien sûr, qu’est-ce qu’on peut devenir dans le réseau tel qu’une auxiliaire à une « vrai » infirmière comme ma mère se plait à me dire… Que je ne suis pas une vrai infirmière? Donc imaginer ce que nos collègues pensent de nous..