22 décembre 2021

Je travaille en CHSLD.

Le manque de personnel est si important que les soins sont bâclés. De soir : deux ou trois préposés pour 35 résidents. Des résidents qui mangent peu ou qui mangent froid. Pas assez de soins d’hygiène. Des bains reportés, repris quand c’est possible. Parfois ou infirmière auxiliaire, parfois pas. Des infirmières qui doivent passer la médication pour palier au manque d’infirmière auxiliaire: aider aux soins d’hygiène pour palier au manque de préposés et tout ça, au détriment des évaluations, des pansements, des notes au dossier, des appels au famille, etc . .

Trop souvent, 1 infirmière pour 5 unités de soins, soit environ 150 résidents.

Le personnel est rongé par la culpabilité d’offrir des soins médiocres. Même si on sait qu’on donne tout ce qu’on peut. Nos gestionnaires cachés dans leurs bureaux, qui ne font que nous répéter qu’on n’a pas le choix, que c’est pas mieux ailleurs.., Dans mon centre, 33 % des membres FIQ sont parties en maladie, épuisées. Et bientôt, il y en aura une de plus.