3 juin 2020

Hi Mr. Legault,

My name is Shelby Perron, I am a nurse clinicien working on a COVID hot zone since the beginning of the pandemic. I hope someone is actually reading these e-mails, and taking note of what is being said. Right now, with the ideas being said at press conferences, it is as though the Quebec government is actively trying to make all Quebecois nurses either leave the profession or leave Quebec. In what world would it be acceptable to pay an orderly with 3 months of private training more than a Registered Nurse with 3-5 years of higher education, who is a health professional, and who LITERALLY saves people’s lives. It is absolutely unbelievable the disrespect and ignorance the Quebec governement shows nurses. Nurses have in the past have kept quiet about the mistreatment, but this pandemic has made it impossible to ignore. Before and after this pandemic, Nurses NEED to be paid more for the essential work they provide. Nurses no longer simply change diapers and pass out pills blindly. We are now the driving force in continuity of care, symptom management, acute care management and changing care plans. We have saved countless lives by correcting medical doctors prescription errors and poor assessments, especially during this pandemic when they do not enter the patient’s room and simply « eye ball » the patient’s to « limit exposure », meanwhile nurses spend their entire shifts in the patients’ rooms actually healing them through critical thinking and expertise. It’s insulting and pathetic for a starting RN to make around 23$ for the type of life saving work we do and the responsibility and liability we deal with. I love my job but I am tired of being undervalued and underpaid in this province. It`s time for nurses to rise up and receive what we deserve, which is so much more. I invite you to come to the Royal Victoria Hospital and follow me for a day, to see what we really do. Make sure to wear running shoes.

Thank you,

Bonjour Monsieur Legault,

Mon nom est Shelby Perron, je suis une infirmière clinicienne qui travaille sur une unité COVID + depuis le début de la pandémie. J’ose espérer que quelqu’un lit réellement ces courriels et prend des notes sur ce que les professionnels de la santé ont à vous dire. En ce moment, avec les idées proposées dans les conférences de presse, il semble que le gouvernement du Québec tente de pousser les infirmières et infirmiers québécois à quitter la profession, ou le Québec. Dans quel monde serait-il acceptable de payer un préposé aux bénéficiaires avec trois mois de formation privée plus qu’une infirmière ou un infirmier avec 3 à 5 ans d’éducation supérieure, qui sauve LITTÉRALEMENT la vie d’humains. Le manque de respect et l’ignorance que le gouvernement du Québec démontre envers la profession infirmière est incroyable. Les infirmières dans le passé ont gardé le silence concernant les mauvais traitements leur étant infligés, mais cette pandémie a rendu la situation impossible à ignorer. Avant et après cette pandémie, les infirmières et infirmiers du Québec devront être payés adéquatement pour le travail essentiel qu’ils effectuent. Les infirmières ne font plus que changer les culottes d’incontinence et passer des médicaments aveuglément. Nous sommes le système de santé. Nous sommes responsables de la continuité des soins, de la gestion des symptômes, de la gestion de soins aigus, et de changer les plans de soins. Nous avons sauvé un nombre immense de vies en corrigeant des erreurs de prescriptions médicales et des évaluations médicales erronées. Ceci est encore plus vrai durant cette pandémie puisque les médecins ne rentrent pas dans les chambres et regarde de l’extérieur les patients pour  » sauver de l’équipement et diminuer les risques de transmission  », pendant que les infirmières passent l’entièreté de leurs quarts de travail dans les chambres des patients, pour ainsi leur permettre de guérir grâce à notre pensée critique et notre expertise. C’est insultant et pathétique pour une infirmière de commencer sa carrière au salaire d’environ 23 $ de l’heure pour le type de travail que nous faisons, pour la responsabilité que nous avons. J’adore mon travail mais je suis épuisée d’être sous-estimée et sous-payée dans cette province. Je vous invite à venir passer une journée à mes côtés au Royal-Victoria hospital. Assurez de porter des souliers, parce qu’on court.

sincèrement,