La FIIQ veut un règlement d’ici la fin janvier.
Montréal, le 12 janvier 2000 – C’est lors d’une conférence de presse tenue cet après-midi que la présidente de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, madame Jennie Skene, a déclaré qu’il est urgent de régler le dossier des infirmières.
« Comme nous le savons tous, la situation actuelle dans les hôpitaux, particulièrement dans les urgences, est dramatique. La population et les malades comptent sur les infirmières. Or, présentement, ces infirmières font des heures supplémentaires à outrance, font face à des surcharges de travail, sont épuisées, sont insatisfaites et travaillent dans un climat de morosité et de démotivation. Le gouvernement doit répondre aux demandes des infirmières et ainsi créer de réelles conditions d’attraction et de rétention du personnel infirmier. Un règlement satisfaisant pour les infirmières ne règlera pas, à court terme, tous les problèmes du réseau de la santé, mais il en freinera certainement sa détérioration », a poursuivi la présidente de la FIIQ.
Lors de la rencontre du 14 décembre avec la partie patronale, la Fédération a proposé des solutions pour régler les points demeurés en litige sur le plan normatif. D’autres rencontres ont également eu lieu concernant les augmentations salariales et la retraite. Depuis, il a été convenu de procéder, dès janvier, à des négociations intensives. Les rencontres de négociation ont donc repris ce matin et, selon la FIIQ, c’est la volonté politique du gouvernement d’arriver à un règlement qui sera mise à l’épreuve. « Les questions salariales, dont le rattrapage et la reconnaissance de la formation, ainsi que les questions normatives, tel l’accessibilité aux postes, les vacances et l’introduction de nouveaux titres d’emploi, sont des points majeurs pour attirer et pour garder les infirmières dans le réseau de la santé du Québec. Ces revendications touchent les conditions de travail et d’exercice de la profession, la qualité de vie au travail, la conciliation travail-famille ainsi que la reconnaissance de la valeur de leur travail » a poursuivi madame Skene.
Un règlement global
Quant à la dernière offre gouvernementale sur les taux généraux d’augmentation salariale et sur la retraite, quoique jugée intéressante par le comité de négociation, les infirmières ne se prononceront pas sur ces offres tant que les négociations ne seront pas terminées avec le Conseil du trésor sur la question de la relativité salariale et avec les associations d’employeurs sur les clauses normatives qui sont en suspens. Quand ces sujets seront réglés à la satisfaction des membres du comité de négociation et des membres du Comité exécutif, ils s’ajouteront au contenu de l’entente proposée l’été dernier et le tout constituera un nouveau projet d’entente de principe qui sera soumis au Conseil Fédéral pour recommandation aux membres.
À cet effet, la Fédération a convoqué ces instances pour faire le point sur la négociation, les 24 et 25 janvier prochain, à St-Hyacinthe, et espère présenter aux déléguées une entente de principe. « Il est urgent de parvenir à un règlement avec les infirmières », a conclu la présidente de la FIIQ.