Pour la FIIQ, c’est trop peu face aux besoins en santé.
Qué, le 14 mars 2000 – Dans une première réaction au budget déposé par le ministre Landry, la présidente de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, madame Jennie Skene, a déclaré que, malgré l’investissement en santé de 2,7 milliards de dollars qui constitue plus de la moitié de la marge de manœuvre du gouvernement, la somme de 200 millions allouée à l’accroissement et au développement des services est trop peu face aux besoins criants en santé.
En effet, le ministre Landry, en consacrant 1,7 milliard de dollars pour éponger les déficits des établissements et pour en assumer les coûts de fonctionnement, ne fait que reconnaître le sous-financement du réseau et le droit de la population à recevoir des services publics. Quant aux 539 millions alloués, entre autres, au financement de la hausse des coûts du programme d’assurance médicaments, la FIIQ souhaite que ces sommes soient suffisantes pour éviter à la population une hausse de prime.
"Alors que le réseau des CHSLD et des CLSC évaluait, la semaine dernière, à plus de 623 millions, les sommes nécessaires pour répondre adéquatement aux besoins des personnes hébergées ainsi qu’aux demandes de services à domicile, le budget Landry consacre seulement 200 millions pour améliorer les services du réseau. Avec ce budget, les personnes âgées devront encore attendre pour recevoir tous les services auxquels elles ont droit", de poursuivre la présidente de la FIIQ.
Enfin, la Fédération ne peut être en désaccord avec une baisse des impôts des particuliers, mais aurait souhaité des mesures concrètes pour s’attaquer réellement à la pauvreté. "Environ 130 000 nouvelles familles ne paieront plus d’impôt et nous disons bravo. Mais qu’en est-il pour les plus démuni?e?s de notre société pour lesquel?le?s aucune mesure concrète visant à améliorer leur situation et leur qualité de vie n’est mise en place?" de conclure madame Skene.