De l’argent dû pour un réseau qui en a grandement besoin.
Montréal, le 12 septembre 2000 – En réaction à l’annonce d’un accord entre le gouvernement fédéral et les provinces concernant les paiements de transfert dans les services de santé, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec se réjouit qu’Ottawa remette enfin aux provinces l’argent qu’il leur doit. « Nous sommes heureuses d’apprendre que la population du Québec bénéficiera d’un réinvestissement important d’argent à un moment où le réseau de la santé en a grandement besoin » a déclaré la présidente de la FIIQ, Mme Jennie Skene. La FIIQ espère que cet apport d’argent permette aux établissements de mieux fonctionner et d’offrir un meilleur accès aux services en diminuant les listes d’attente et en offrant plus de services là où les besoins sont criants. La FIIQ souhaite que ces argents servent à augmenter les services de soins à domicile, le nombre de lits et les services en centres d’hébergement, autant de mesures qui aideront au désengorgement des urgences.
Toutefois, la FIIQ tient à souligner que ces réinvestissements ne règleront pas à court terme le manque de personnel infirmier. « Depuis les trois dernières années, notre réseau a perdu des milliers d’infirmières et ce problème ne se règlera pas demain. Cependant, nous pouvons souhaiter qu’une stabilisation des finances, incluant l’achat d’équipements plus modernes et des conditions de travail plus humaines par un rehaussement des heures/soins, puisse amoindrir les difficultés vécues par le personnel du réseau de la santé et donner le goût aux plus jeunes d’y travailler » de poursuivre Mme Skene.
Finalement, la FIIQ considère qu’un financement adéquat permettra sans aucun doute de préserver le caractère public, universel et gratuit du système de santé québécois. Toutefois, « l’argent ne r`glera pas à lui seul les trop nombreux problèmes qui affectent le réseau de la santé au Québec. En plus de s’assurer que cet argent soit bien utilisé et distribué aux bons endroits, il faut également revoir plusieurs aspects de l’organisation des services de santé. Nous nous ferons entendre sur ces questions lors des audiences publiques de la Commission Clair », de conclure Mme Skene.