Réactions de la ministre Marois au rapport de la Commission Clair : une réponse partielle à des besoins criants.
Montréal, le 26 février 2001 – Après avoir attendu plus d’un mois les réactions de la ministre Pauline Marois au rapport de la Commission Clair, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ), qui était en accord avec un certain nombre de recommandations du rapport Clair, trouve les engagements financiers et les réponses aux problèmes des ressources humaines qui oeuvrent dans le réseau, plutôt minces.
«La réorganisation des services de première ligne était plus que nécessaire. En ce sens, la création des groupes de médecine familiale voulant que chaque personne ait accès à un médecin de famille, à une équipe interdisciplinaire ou encore à un réseau intégré de soins est une approche plus harmonisée à la réalité des populations à desservir. Par contre, nous mettons toujours en doute les mesures capables d’assurer la présence de médecins dans toutes les régions du Québec», de déclarer madame Jennie Skene, présidente de la FIIQ.
Par ailleurs, la Fédération constate que les engagements financiers pour mettre en place cette réorganisation sont bien minces et craint que la pression sur le personnel infirmier soit grande. «Nous craignons d’assister à un autre virage sans le financement et sans les ressources humaines nécessaires», de poursuivre la présidente.
Selon la Fédération, pour réaliser tout changement dans un réseau complexe comme celui de la santé et des services sociaux et pour rendre les services accessibles, il faut un personnel motivé et en nombre suffisant. «Nous oeuvrons depuis un an et demi, avec les autres partenaires du réseau, à l’élaboration d’un plan d’action concernant la planification de la main d’oeuvre infirmière. Ce plan, que la ministre rendra public dans quelques jours, contient autant de mesures pour augmenter le recrutement d’infirmières que de mesures pour retenir celles qui oeuvrent déjà dans le réseau de la santé. Nous souhaitons vivement que la ministre s’engage à réaliser sans tarder le plan d’action proposé par l’ensemble des partenaires», d’insister madame Skene.
Quant à la création d’une caisse que la ministre appelle « Caisse Solidarité », la FIIQ réitère son accord avec le principe d’un financement adéquat pour répondre aux besoins d’une population vieillissante ou en perte d’autonomie, mais, du même souffle, demande au gouvernement de s’en tenir à un financement progressif, donc équitable.