Réaction de la FIIQ au plan de main-d’oeuvre infirmière Des actions : oui, enfin ! Des sommes d’argent : non, malheureusement !
Québec, le 5 mars 2001 – Partenaire très active et importante au Forum national sur la planification de la main-d’œuvre infirmière, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec est plutôt satisfaite des engagements ministériels pris par la ministre de la Santé et des Services sociaux en regard de la situation des infirmières. " La ministre semble avoir compris que la situation est cruciale et qu’un véritable coup de barre s’impose si on veut régler les nombreux problèmes vécus par les infirmières " de déclarer la présidente de la FIIQ, Mme Skene.
Pour la FIIQ, des changements majeurs et significatifs sont nécessaires dans l’organisation du travail et les pratiques professionnelles actuelles, dans la formation, dans les facteurs d’attraction et de rétention pour la profession infirmière et le plan d’action, mis de l’avant par le Forum national, fait état de nombreuses solutions qui pourront agir sur ces différents éléments. En ce sens, la FIIQ déplore que les actions retenues par la ministre s’attaquent davantage aux problèmes d’attraction en laissant au bon vouloir de chaque employeur le recours à des mesures pour solutionner les problèmes de rétention de la main-d’œuvre infirmière. " Il ne suffit pas d’attirer une relève encore faut-il que celles qui ont choisi le métier restent pour l’exercer " de poursuivre Mme Skene.
De plus, pour la FIIQ, les actions retenues auront des effets à moyen et long terme, mais malheureusement, à court terme, la situation demeurera la même pour les infirmières, car malgré le fait que la ministre a repris à son compte une bonne partie du plan d’action, elle n’a pas pris d’engagement financier clair et ferme. " Dégager du temps de travail pour permettre aux infirmières de remplir adéquatement le rôle pour lequel elles ont été formées, demande des budgets supplémentaires pour l’embauche de personnel de soutien, et rien en ce sens n’a été annoncé par la ministre, d’ajouter la présidente de la FIIQ. Si rien n’est fait à court terme, la situation, pour les infirmières, demeurera la même. Cet été, par exemple, sera une période très difficile à vivre non seulement pour les infirmières, mais également pour la population en général."
Par ailleurs, la FIIQ ne peut qu’être satisfaite du consensus fait par l’ensemble des intervenant?e?s du réseau autour des problèmes vécus par les infirmières. Depuis plusieurs années, la Fédération clame sur toutes les tribunes l’importance d’agir et c’est maintenant qu’un consensus se dégage à l’effet de mettre en place une plan d’action énergique supposant la collaboration et l’implication de tous?tes les intervenant-e-s concerné-e-s. Pour la FIIQ, " des actions ont été mises de l’avant. Certaines ont été retenues mais les engagements financiers sont loin d’être à la hauteur des besoins du milieu pour enrayer la pénurie d’infirmières. Les infirmières seront vigilantes et elles suivront de très près les employeurs et les régies régionales afin de s’assurer de l’application de ce plan d’action " de conclure Mme Skene.