La FIIQ conteste la décision de la Commission de l’équité salariale.
Montréal, le 28 mars 2001 – Le 14 mars dernier, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) déposait en Cour supérieure une requête en révision judiciaire afin de contester la décision de la Commission de l’équité salariale, rendue le 20 décembre 2000. Cette décision a pour effet d’exclure de l’application de la Loi sur l’équité salariale des milliers de femmes travaillant dans des emplois à prédominance féminine. Parce que cette décision reconnaît la conformité du programme gouvernemental de relativité salariale avec la Loi sur l’équité salariale, elle soustrait donc le Conseil du trésor de son obligation de mettre sur pied un programme d’équité salariale pour les employé-e-s des secteurs public et parapublic.
La requête de la FIIQ, qui demande que soit déclaré nul le chapitre IX de la Loi sur l’équité salariale, soulève également l’absence de transparence dont la Commission de l’équité salariale a fait preuve dans le traitement de ce dossier. Elle n’a en effet jamais tenu les représentantes de la FIIQ au courant de l’évolution de leur dossier alors que les échanges ont été constants avec les représentants du Conseil du trésor. «Cette façon de faire nie aux infirmières le droit d’être entendues lorsqu’il s’agit de l’équité salariale et ne tient absolument pas compte des commentaires et des critiques émis par la FIIQ, en mars 1999», de déclarer la présidente de la FIIQ, madame Jennie Skene. De plus, la Fédération soulève que la Commission n’a pas donné les motifs pour lesquels elle juge le programme gouvernemental de relativité salariale conforme à la Loi sur l’équité salariale.
La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) accueille avec surprise et étonnement la nomination de monsieur Rémi Trudel au poste de ministre d’État à la Santé et aux Services sociaux. » Le réseau de la santé est un réseau au prise avec de nombreux problèmes. Les infirmières de même que la population du Québec veulent que les choses aillent mieux. Le nouveau ministre aura donc peu de temps pour s’impliquer dans des dossiers que la Fédération juge prioritaires, tel que les suites du rapport de la commission Clair, la pénurie d’infirmières, la situation dans les urgences, les listes d’attente, etc. Ce que nous attendons de ce nouveau ministre c’est qu’il soit capable de donner suite à des solutions déjà identifiées et qu’il ait la capacité de frapper à la porte des finances du gouvernement pour les mettre en action « , de déclarer madame Jennie Skene, présidente de la FIIQ.
La Fédération est prête à donner la chance au coureur. » Nous souhaitons que le nouveau ministre s’imprègne rapidement de ce milieu et accepte de dialoguer ouvertement avec les personnes directement impliquées dans la dispensation des soins » de poursuivre madame Skene.
Quant aux membres du conseil des ministres choisis par le nouveau Premier ministre Landry, la Fédération voit malheureusement peu de progression du pouvoir des femmes à l’intérieur de ce conseil, exception faite de la nomination de Pauline Marois.