Pour la FIIQ, une lutte timide à la pauvreté malgré de substanciels surplus.
St-Hyacinthe, le 29 mars 2001 – La présidente de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, madame Jennie Skene, a fait part de ses premières réactions. Selon la FIIQ, le premier budget Marois en est un à saveur électoraliste : il y a de tout pour tout le monde, pour tous les secteurs. Toutefois, la Fédération ne peut que souligner l’effort que semble avoir fait la Ministre pour redistribuer les surplus disponibles. Par ailleurs, "nous avons été surprises de la grande marge de manœuvre, soit 5 milliards de dollars, et on peut se demander pourquoi cet argent n’a pas été utilisé avant pour répondre à des besoins urgents autant dans les services de santé qu’au niveau des services aux plus démunis, au lieu de s’amasser dans les coffres du gouvernement", de déclarer madame Skene.
Concernant la santé, l’augmentation des budgets de fonctionnement de 1,3 milliard est également bienvenue dans un réseau qui en a grandement besoin. De plus, la Fédération est satisfaite que la ministre dégage des sommes d’argent pour moderniser le réseau et pour soutenir la mise en place des groupes de médecins de famille, recommandée par la Commission Clair.
Quant à la priorité annoncée par le premier ministre dans son discours inaugural concernant la lutte à la pauvreté, la Fédération considère que l’atteinte de cet objectif n’est pas pour demain. " La ministre Marois investit 500 millions pour réduire la dette, soit 5 fois plus que les sommes allouées pour la lutte à la pauvreté et à l’exclusion. Les plus démunis de la société ne verront pas leur situation s’améliorer de manière significative avec les argents investis et les mesures annoncées ", de poursuivre la présidente de la FIIQ.
La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec souhaite que la population québécoise ne fasse pas les frais prochainement de l’optimisme de la ministre ou du vent électoraliste du gouvernement Landry.