Le 6 décembre, la FIIQ lance sa campagne pour contrer la violence au travail.
Montréal, le 5 décembre 2001 – Depuis les événements tragiques du 6 décembre 1989 à l’École Polytechnique, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) commémore cette journée et invite ses membres à réfléchir à la violence faite aux femmes. Cette année, elle invite les infirmières à profiter de la journée du 6 décembre pour se sensibiliser à la violence vécue au travail.
Depuis près de 12 ans maintenant, la Fédération se penche sur la question de la violence au travail. " La violence blesse. On le sait. Si les infirmières sont confrontées à ce phénomène du fait qu’elles soignent les victimes de violence, elles sont aussi elles-mêmes menacées dans leur sécurité. L’enquête que nous avons menée en 1995 l’a largement démontré et, encore aujourd’hui, une étude faite par le Conseil international des infirmières le confirme. De tout le personnel soignant, les infirmières sont les plus exposées à la violence ", d’affirmer la présidente de la FIIQ, Jennie Skene.
Il est donc urgent qu’elle soit éradiquée des milieux de santé. Le 6 décembre sera l’occasion de lancer le dépliant produit par la FIIQ, Travailler dans la dignité. Ce dépliant amorce la campagne d’information et de sensibilisation pour l’implantation, dans chaque établissement, d’une politique générale pour contrer la violence au travail. Distribué dans chaque établissement, le dépliant permet de débuter cette sensibilisation puisqu’il est axé sur les définitions des différentes violences qui existent et ainsi permettre aux infirmières de mieux les identifier et de les nommer.
C’est lors du 6e congrès de la FIIQ que les déléguées ont décidé que, tout au long de l’année 2002, des actions, des activités et des mobilisations seront mises de l’avant afin de s’assurer qu’une politique pour contrer la violence au travail puisse être implantée dans chaque établissement de santé où les infirmières de la FIIQ sont présentes.
" Se donner une qualité de vie au travail est une priorité pour les infirmières. Toutefois, elles ne pourront y parvenir seules ; au contraire, cela interpelle à la fois l’employeur, le syndicat et tout le personnel. C’est seulement en acceptant de partager cette responsabilité que pourra s’instaurer, dans les milieux de travail, la tolérance zéro. Et c’est ce à quoi nous allons nous attaquer avec nos syndicats et nos équipes locales. En faisant, pour 2002, une priorité de la lutte à la violence dans les milieux de travail, nous poursuivrons notre action pour que les infirmières soient respectées comme femmes et comme travailleuses de la santé ", d’ajouter madame Skene.
Pour la FIIQ, l’implantation d’une politique permet non seulement de rendre visible et de nommer le phénomène de la violence, mais aussi de créer des liens et un espace de consensus en faisant appel à une mise en commun des énergies de l’ensemble des intervenant-e-s présent-e-s dans chaque établissement. La Fédération lance aujourd’hui un appel à plus de dignité, à plus d’humanité et de respect pour être en mesure de travailler dans des milieux exempts de violence.