Les infirmières manifestent contre la détérioration de leurs conditions de travail et des soins.
Montréal, le 28 janvier 2002 – Les infirmières de l’Institut de cardiologie de Montréal manifestent de 12h00 à 13h00 devant l’hôpital pour dénoncer le manque de ressources et la diminution de la qualité des soins. « Nous sommes habituées à offrir une qualité de soins optimale et nous n’acceptons pas de voir cette qualité diminuée. Nous demandons l’implantation rapide de mesures pour alléger la tâche des infirmières et pour les supporter dans la dispensation des soins qu’elles ont à prodiguer», a déclaré madame Sylvie Bastien, présidente du syndicat des infirmières de l’Institut.
Selon le syndicat, de 30% à 40% des heures travaillées sont des heures de travail supplémentaire, parfois obligatoire, effectuées par les infirmières. Malgré cela, l’Institut ne réussit pas à combler toutes les équipes de base, ce qui entraîne par le fait même une surcharge de travail pour les infirmières déjà présentes au travail. Conséquemment, cette pression constante entraîne pour le personnel infirmier de l’épuisement tant physique que moral. Les infirmières n’en peuvent plus, sont épuisées et manquent de temps pour effectuer l’ensemble des tâches qui leur sont dévolues ce qui entraîne une diminution de la qualité des soins.
Le syndicat des infirmières et la direction se sont déjà entendus sur un certain nombre de solutions à court terme, mais le syndicat dénonce la lenteur de l’administration à les appliquer. «Plusieurs infirmières ont déjà quitté l’Institut et ce mouvement se poursuivra si rien n’est fait pour améliorer la situation des infirmières au travail. Cela pourrait même impliquer une réduction de l’accessibilité des services offerts à la population, ce que nous ne souhaitons pas», de poursuivre la présidente.
Le syndicat demande également un engagement ferme de la part du Ministère de la Santé et des Services sociaux d’investir des sommes dans le réseau de la santé et dénonce l’obligation faite aux établissements d’atteindre le déficit zéro sans égard aux besoins de soins de la population.