La FIIQ devant la Commission Romanow.
Québec, le 25 mars 2002 – La présidente de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, madame Jennie Skeene, livre à 12h00 devant la Commission sur l’avenir des soins de santé au Canda, un résumé du mémoire qu’elle a déposé en novembre dernier.
« Dans un contexte où la mondialisation représente une des valeurs canadiennes identifiées par la commission Romanow, l’inquiétude par rapport à l’avenir des services publics et de santé est vive » a déclaré la présidente de la FIIQ. Selon la Fédération, le droit à la santé est menacé. Les services de santé ne doivent pas devenir une des industries de la santé. En ce sens, La FIIQ réclame que les services de santé ne fassent pas l’objet de négociation dans le cadre des accords de l’OMC et de la ZLÉA. La liberté individuelle, le droit de choisir, le libre choix et la loi du marché sont incompatibles avec les objectifs humains poursuivis par les systèmes publics de santé.
La FIIQ fait aussi valoir à la commission son complet désaccord quant à faire de la question des ressources humaines, une priorité nationale. En effet, la Cour suprême du Canada a clairement établi que ces matières relèvent des provinces. Pour la FIIQ, le gouvernement fédéral doit se limité à financer adéquatement le système de santé.
Enfin, la FIIQ identifie à l’intention de la Commission, sept éléments constitutifs du rôle du gouvernement fédéral en regard du renouvellement des systèmes de santé au Canada, soit, respecter les champs de compétence définis par la constitution canadienne; financer adéquatement les systèmes de santé provinciaux; maintenir un financement public à partir de la fiscalité; contrôler le coût des médicaments; interpréter largement les principes de la Loi canadienne sur la santé; protéger le système de santé canadien contre les effets de la mondialisation; garantir la primauté des droits humains sur les accords commerciaux.
« La commission Romanow représente un vaste projet qui risque de changer le visage du système de santé au Canada d’une manière tout à fait radicale. Nous entendons suivre de très près les travaux de celle-ci » a conclu la présidente de la FIIQ, Jennie Skene.