De bonnes cibles… et des investissements maintenant.
Montréal, le 19 novembre 2002 – En réaction au plan de la santé et des services sociaux que le ministre Legault rendait public ce matin, la présidente de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ), madame Jennie Skene, a déclaré que « nous sommes d’accord avec les priorités retenues concernant l’organisation des services afin que la population ait accès plus facilement et plus rapidement aux services. Nous croyons nécessaire, et nous l’avons affirmé à plusieurs reprises, d’investir dans les services de première ligne, dans les soins à domicile et en prévention et d’augmenter le nombre et la qualité des places d’hébergement afin de diminuer la pression dans les urgences des hôpitaux pour qu’ils puissent se consacrer aux soins aigus et de courte durée. »
Pour la FIIQ, qui défend un système de santé public, universel et accessible, les propos du ministre Legault, excluant la privatisation comme solution aux problèmes du réseau, étaient rassurants. Quant au financement nécessaire pour répondre aux besoins actuels et futurs, le ministre confirme ce que la FIIQ affirme depuis longtemps, il faut de l’argent neuf. « Le ministre Legault évalue à 1,8 milliard de dollars les injections d’argent requises pour un financement stable et suffisant. Cet argent est nécessaire maintenant pour éviter que notre système de santé ne se détériore davantage. C’est pourquoi nous disons non à toute baisse d’impôt tant que le réseau de la santé ne sera pas stabilisé », de poursuivre la présidente de la FIIQ.
Un des axes du plan d’action du ministre est de gérer le réseau autrement, en demandant plus de souplesse et de flexibilité. Selon la FIIQ, compte tenu que 50 % des infirmières détiennent des postes à temps partiel ou sont inscrites sur des listes de disponibilité, il est impensable de demander plus de flexibilité à la main-d’œuvre infirmière, d’autant plus que l’on vise à développer chez elles une plus grande expertise. Madame Skene considère qu’il faut être très prudent dans l’utilisation des mots flexibilité et souplesse : « les infirmières sont prêtes à faire preuve de souplesse dans le révision de l’organisation de travail afin d’assumer les responsabilités liées à leur compétence, mais veulent également des postes stables et des équipes de base suffisantes. »
La présidente de la FIIQ, madame Skene, a conclu en déclarant « le plan d’action cible les vrais besoins et les bonnes priorités-santé. Maintenant, il s’agit de trouver l’argent nécessaire pour stabiliser notre réseau, pour motiver le personnel à y rester et ainsi assurer sa pérennité afin d’offrir à la population les services dont elle a besoin. »