Un système public réaffirmé et l’argent pour le stabiliser
Montréal, le 28 novembre 2002 – Dans l’ensemble, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) réagit favorablement aux recommandations contenues dans le rapport déposé aujourd’hui par le président de la Commission sur l’avenir des soins de santé au Canada, monsieur Roy Romanow. « Nous sommes particulièrement satisfaites de lire dans le rapport Romanow que les cinq principes de la Loi canadienne sur la santé sont réitérés et d’entendre monsieur Romanow dire que le système de santé public est le système le plus efficace pour répondre adéquatement aux besoins des populations et le seul qui assure l’égalité d’accès aux services. En ce sens, les orientations du rapport Romanow ferment la porte à la privatisation », de déclarer la présidente de la FIIQ, madame Jennie Skene.
Concernant le financement nécessaire pour, dans un premier temps, répondre aux besoins prioritaires et, dans un second temps, assurer à plus long terme la viabilité et la pérennité du système de santé, la FIIQ appuie la recommandation visant à accroître les transferts fédéraux en matière de santé. « Il s’agit là d’une bonne nouvelle. Enfin, on reconnaît le déséquilibre fiscal et le sous-financement des réseaux de la santé des provinces. Toutefois, nous devons y ajouter un bémol concernant les fonds ciblés. Nous sommes en accord avec la nécessité d’investir maintenant dans les soins de santé primaires, les soins à domicile, les services diagnostiques tels qu’identifiés dans le rapports, mais nous croyons que c’est à chaque province de décider combien, quand et comment elle investira les sommes reçues du gouvernement fédéral », de poursuivre la présidente. La FIIQ s’inquiète de débats possibles entre le fédéral et les provinces qui pourraient retarder l’injection des sommes tant attendues pour offrir à la population les services dont elle a besoin.
En terminant, la FIIQ se réjouit des recommandations du rapport Romanow qui visent à protéger les soins de santé d’une mondialisation qui voudrait en faire une marchandise. « Nous appuyons sans réserve les alliances avec d’autres pays pour faire en sorte que les futurs accords commerciaux internationaux prévoient le maintien et l’élargissement des soins de santé assurés, financés et fournis par l’État. Nous croyons également que le gouvernement fédéral doit aider les pays en développement à consolider et à développer leurs systèmes publics de soins de santé en soutenant, entre autre, les programmes de santé publique et en évitant de recruter les professionnels de la santé de ces pays qui en ont grandement besoin », a conclu la présidente de la FIIQ, Jennie Skene.