Inquiétudes à la veille de grands changements.
St-Jean-sur-Richelieu, le 21 janvier 2004 – Le président du Syndicat des infirmières et infirmiers du Haut-Richelieu (SIIHR), monsieur Stéphan Girard, accompagné de la présidente de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, madame Jennie Skene, a fait part aux médias des inquiétudes et des questions des infirmières de l’Hôpital du Haut-Richelieu quant à l’application des nouvelles lois, adoptées à toute vapeur par le gouvernement Charest, sur les agences de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux et sur les unités de négociation et le régime de négociation des conventions collectives. Rappelons que la présidente de la FIIQ avait déclaré lors de l’adoption des projets de loi que « chambarder les structures d’un réseau déjà fragilisé par les réformes antérieures et ce, sans savoir si ces changements contribueront à améliorer les services, relève du plus haut risque. Nous nous inquiétons de la constitution de réseaux locaux à partir d’un seul modèle, soit celui de la fusion des établissements ».
Le réseau local de services de santé et de services sociaux
Selon le président du SIIHR, la proposition du réseau local pour la région est déjà ficelée, soit la fusion de deux CLSC, deux CHSLD et de l’Hôpital du Haut-Richelieu. Le ministre Couillard n’a accompagné ses projets de fusion d’aucun argent neuf alors qu’il faut investir pour procéder à des changements de cette envergure. De plus, en fusionnant les établissements, « la population aura-t-elle un meilleur service? Les travailleuses et les travailleurs du réseau auront-ils une meilleure qualité de vie au travail? » questionne le président du syndicat.
Quant aux fusions des accréditations syndicales, la FIIQ constate que le droit d’association ne pourra s’exercer que dans le cadre prévu par le gouvernement. « Nous savons que les nouvelles règles visent à affaiblir les syndicats et vont rendre la vie syndicale plus difficile pendant un certain temps. C’est pourquoi nous devons faire preuve d’une grande solidarité et nous serons là pour soutenir les syndicats tout au long de cette période de changements », de déclarer la présidente de la FIIQ.
« Ce qui est aussi inquiétant à ce moment-ci, de reconnaître les représentants syndicaux, est que ces chambardements vont encore une fois perturber les travailleuses et travailleurs de la santé, si ce n’est les démotiver, et reporter à plus tard la recherche de solutions pour améliorer les conditions de travail. En cette période de pénurie, il nous semble que cela ne fera qu’accroître les difficultés de recrutement et de rétention et pourrait même dégarnir certains services, particulièrement les services de nuit ».