Pour la FIIQ, une année d’actions sous le signe de la solidarité et de la résistance.
St-Hyacinthe, 19 février 2004 – Réunies cette semaine en Conseil fédéral, les 600 déléguées de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) ont décidé d’agir, ensemble et solidairement, pour résister aux lois votées par le gouvernement Charest et préparer leur organisation à faire face à ces changements forcés et imposés. « Aujourd’hui, plus que jamais, les déléguées réalisent à quel point les lois votées en décembre portent atteinte aux fondements même du syndicalisme, soit la démocratie, la liberté d’association et le droit à la négociation. Ces lois portent atteinte également à nos acquis sociaux et à nos services publics. Nous avons donc décidé d’informer, de former et d’agir au plan national, régional et local et de créer et maintenir des alliances avec les autres organisations syndicales, les organisations sociales et les groupes de femmes pour livrer bataille à ce gouvernement. Notre plan d’action a donc été orienté autour de la solidarité, de la résistance et de la préparation au changement », de déclarer la présidente de la FIIQ, Jennie Skene.
La Fédération entend résister aux bouleversements qui ne correspondent en rien à ses attentes et à ses choix. En plus d’entreprendre des actions juridiques pour contester la loi 30, la Fédération organisera une campagne nationale et des tournées régionales de sensibilisation, d’information et de mobilisation à l’intention des infirmières et du public pour dénoncer le virage à droite que le gouvernement Charest veut faire prendre à la société québécoise et au réseau de la santé et pour combattre la volonté du gouvernement d’affaiblir les organisations syndicales. Au niveau régional, les syndicats participeront au plan d’action développé au sein du Réseau de Vigilance auquel participe activement la Fédération.
Également, la FIIQ entend dénoncer les incongruités relatives à l’application des nouvelles lois et d’utiliser de manière concertée au sein des établissements qu’elle représente, certaines dispositions de la loi 30 pour faire avancer les revendications des infirmières. De plus, la Fédération dénoncera de façon virulente tout glissement vers la privatisation et en informera les usagères et usagers du réseau de la santé et des services sociaux.
Réingénierie, décentralisation de la négociation, fusion des unités d’accréditation syndicale et création de réseaux locaux de services, tant de bouleversements que les déléguées de la FIIQ ont décidé de se tourner vers l’avenir pour relever ce défi à leur manière. Rappelons que le gouvernement a décidé unilatéralement que les infirmières, les infirmières-auxiliaires, les inhalothérapeutes, etc, (soins infirmiers et cardio-respiratoires) seraient dans une seule et même unité d’accréditation syndicale, ce qui obligera la Fédération à revoir ses façons d’être et de faire. « Même si le gouvernement nous impose ces changements, nous savons que notre force réside dans la cohésion, l’unité et la solidarité qu’il nous faut préserver afin d’être une organisation qui continuera de rassembler les infirmières, qui facilitera l’intégration des autres travailleuses dans la santé et qui fera de la Fédération une organisation syndicale forte », de conclure la présidente de la FIIQ, Jennie Skene.
Lors de ce Conseil fédéral, les déléguées ont également adopté les demandes salariales qui viennent compléter le projet de convention collective, déposé à l’été dernier. Elles sont de l’ordre de 4,5 %, 4 % et 4 % pour les années 2004-2005-2006.