Premières réactions de la FIIQ : un budget d’accalmie entre deux cyclones.
Montréal, 30 mars 2004 – Réagissant au budget 2004-2005 présenté aujourd’hui par le ministre Séguin, la présidente de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, Jennie Skene, s’étonne des capacités financières retrouvées par le ministre des Finances. Après nous avoir fait, depuis l’élection du gouvernement Charest, un portrait des plus sombres de la situation des finances du Québec « le gouvernement nous présente cette année un budget équilibré, des mesures intéressantes pour les familles à faible revenu et des investissements pour lutter contre la pauvreté. Nous saluons ces choix », de déclarer la président de la FIIQ, Jennie Skene. « Bien sûr, la FIIQ applaudit les mesures en faveur des familles, mais en l’absence du plan de lutte à la pauvreté, elle s’inquiète pour les personnes seules vivant en situation de vulnérabilité financière » ajoute-t-elle.
Quant aux investissements en santé, la FIIQ évalue que cela couvre à peine les frais du système, ce qui laisse peu d’argent disponible pour répondre aux besoins déjà identifiés et qui ne règle en rien les déficits des hôpitaux. En revanche, rien est prévu au chapitre des déboursés que le gouvernement devra faire en regard de l’équité salariale et des hausses de salaires pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public et parapublic qui seront en négociation cette année.
Selon la présidente de la FIIQ, « ce budget s’inscrit dans une recherche d’accalmie sociale ». En effet, il n’est pas étonnant de constater qu’après avoir augmenté les tarifs journaliers dans les centres de petite enfance et avoir autorisé Hydro-Québec à procéder à des augmentations, le gouvernement fasse une pause et ce d’autant plus quand on se souvient de l’ire que ses lois adoptées à la sauvette et sous le bâillon ont provoqué en décembre. « Mais le calme risque d’être de courte durée, de dire la présidente Jennie Skene, car avec un déficit appréhendé de 1, 6 milliard tout porte à croire que la vente des actifs des sociétés d’État et les privatisations dans le secteur de la santé ou ailleurs ne suffiront pas à combler le manque à gagner ».