Non aux fusions forcées en Estrie.
Montréal, 7 avril 2004 – Aujourd’hui, dans le cadre des consultations publiques de l’Agence de développement de l’Estrie, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) et ses syndicats affiliés réitèrent leur opposition à la loi 25 et réaffirment les conditions nécessaires au maintien d’un système public, universel et respectueux du personnel soignant.
La FIIQ et ses syndicats affiliés estiment que le territoire local de CLSC, reconnu pour être la référence dans le secteur de la santé et des services sociaux, devrait être respecté pour la création de réseaux locaux en Estrie. Conséquemment, ils se prononcent contre la fusion de l’Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke (IUGS) et du CLSC de Sherbrooke et recommandent que ce dernier soit désigné instance locale. De plus, comme le souligne Lise Martel, trésorière de la FIIQ, « une éventuelle fusion de l’IUGS avec le CLSC de Sherbrooke, pour former l’instance locale de Sherbrooke, enverrait à la population le signal que cet établissement dessert la population de Sherbrooke plutôt que la population de la région de l’Estrie. »
Par ailleurs, la Fédération et ses syndicats affiliés affirment que les scénariosproposés relèvent d’une approche structurelle et financière qui ne s’attaque en rien aux vrais problèmes du réseau de la santé tels : le sous-financement, la pénurie de personnel et les approches médicales de la santé.
La FIIQ constate également qu’aucune des conditions jugées essentielles à la réussite d’un projet d’intégration de services ne sont présentes dans la proposition de l’Agence de développement de l’Estrie, notamment les conditions relatives à la liberté de choix d’un mécanisme d’intégration, à l’implication des professionnel-le-s du réseau, à l’allocation de financement transitoire ou encore à des délais raisonnables de consultation et d’application.
Enfin, la FIIQ maintient que l’accès à la première ligne ne devrait pas dépendre de la création de Centres médicaux associés (CMA), mais bien être renforcé par l’implantation des Groupes de médecine familiale (GMF) avec la garantie de développer la pratique infirmière plutôt qu’un réseau privé parallèle au réseau public qui drainerait ressources financières et ressources humaines.
En conclusion, la FIIQ et ses affiliés s’opposent aux fusions d’établissements telles que proposées par la loi 25 et le scénario de l’Agence de l’Estrie et privilégient la création de réseaux intégrés sur la base d’ententes de service des qui respecteront la mission des établissements, préservant ainsi la promotion et la prévention de la santé.