Loi 30 : la FIIQ et ses syndicats affiliés dénoncent la multiplication des lieux de négociation des conditions de travail par le d&eacu
Montréal, 20 avril 2004 – La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) et ses syndicats affiliés continuent de s’opposer à la loi 30. Aujourd’hui, c’est par une action concertée que la Fédération dénonce une des incongruités relatives à son application : la multiplication des lieux de négociation des conditions de travail par l’imposition de la négociation locale.
Tous les syndicats membres de la Fédération interpellent cette semaine leur employeur respectif en déposant simultanément, dans 450 établissements, une revendication qui concerne le respect du programme de vacances. Cette revendication, déjà contenue au projet de convention collective présenté en juillet dernier par la FIIQ au Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux, vise à ce que l’infirmière qui obtient un poste après que le programme de congé annuel ait été affiché, puisse prendre son congé annuel aux dates qui lui avaient été autorisées dans le centre d’activités qu’elle quitte.
Rappelant que la loi 30 fait en sorte que la majorité des sujets traditionnellement négociés à l’échelle nationale le sont maintenant au niveau local, la Fédération est d’avis que finalement, on ne fait que multiplier les lieux de négociation pour les mêmes revendications, « ce qui est aberrant car les besoins des infirmières sont les mêmes partout » de souligner la présidente de la FIIQ, Jennie Skene. La FIIQ juge également que cette décentralisation de la négociation monopolisera inutilement un grand nombre de ressources humaines en plus d’engendrer des coûts.
« Nous croyons que les modifications au régime de négociation engendrées par la loi 30 menacent la sécurité et l’uniformité des conditions de travail des infirmières œuvrant dans les établissements de santé. La création de disparités et de concurrence entre les établissements est à craindre, en ce sens qu’elle pourrait accroître la pénurie de main-d’œuvre dans certains établissements de santé et dans certaines régions », d’ajouter Mme Skene. La Fédération et ses syndicats affiliés sont convaincus que la loi 30 ne vise en rien l’amélioration des soins mais qu’elle vise plutôt la détérioration des conditions de travail. Conséquemment, de nouveaux gestes sont prévus dans un avenir rapproché afin de poursuivre sa contestation.