La FIIQ demande le retrait du projet de loi 61.
Québec, le 26 octobre 2004 – La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) présentera aujourd’hui les grandes lignes de son mémoire à la commission parlementaire chargée d’étudier le projet de loi 61 sur l’Agence des partenariats public-privé. La FIIQ demande le retrait complet du projet de loi, projet de loi qui n’épargne rien sur son passage.
Pour la FIIQ, il est clair que le gouvernement pourra privatiser dans tous les domaines. « Il n’y a aucune exception. Tous les organismes et services publics peuvent être touchés. Des lacunes majeures sont déjà identifiables, entre autres le manque de transparence, le potentiel de conflits d’intérêts, la tarification, la surveillance de la qualité des services, le coût… » déclare Lise Martel, responsable politique du secteur Santé de la FIIQ.
La Fédération considère que le projet de loi est inacceptable et principalement parce qu’il mettra en péril notre système de santé. « Nous sommes très inquiètes. Notre système de santé est déjà en mauvais état. Comment pouvons-nous garantir à la population qu’elle pourra continuer d’avoir accès à des services gratuits et de qualité avec l’arrivée du privé? De plus, nous souffrons présentement d’une grande pénurie de personnel, le drainage des effectifs deviendra inévitable pour mettre en place le volet privé, ce qui ne sera pas sans effet sur les listes d’attente déjà trop longues », poursuit Lise Martel.
« Le projet de loi 61 est une autre étape dans la démarche néolibérale du gouvernement Charest » de conclure madame Martel.
L’audition de la FIIQ est prévue à 17 h. Madame Lise Martel sera disponible pour répondre aux questions à l’extérieur de la salle du Conseil législatif de l’Assemblée nationale avant et après sa présentation à la commission parlementaire.