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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

La FIIQ n’y voit rien de majeur pour la santé.

Montréal, le 24 février 2005  –  La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) ne considère pas qu’il y a lieu de se réjouir du budget du gouvernement du Canada présenté hier par le ministre des Finances, Ralph Goodale.

Le premier intérêt de la Fédération était, bien entendu, tourné vers la santé. Pour Jennie Skene, présidente de la FIIQ, ce budget n’a pas fait l’objet d’annonce qui puisse nous rassurer pour les années à venir. « Ce qui a été présenté en matière de santé ne va pas vraiment au-delà de l’engagement que le gouvernement du Canada avait pris envers les provinces en 2004. Quant à l’augmentation de 6 % des transferts en espèces aux provinces, elle ne servira qu’à suivre le rythme de l’augmentation des dépenses en matière de santé tel que, entre autres, la hausse du coût des médicaments. Rien de significatif n’est prévu dans les transferts pour améliorer le financement de l’ensemble des soins de santé dont, par exemple, la demande accrue en soins à domicile », de déclarer madame Skene.

Un autre constat concerne le fait que le cadre de ce budget repose sur des prévisions qui s’étendent sur plusieurs années, soit cinq et voire même dix ans. « Les sommes d’argent peuvent sembler importantes, mais il faut relativiser les montants annoncés par M. Goodale. Investir 100 millions sur 5 ans n’a pas le même impact que s’ils étaient investis sur 2 ans », de poursuivre la présidente de la FIIQ.

Ce budget permet également de prendre conscience que le gouvernement fédéral peut compter sur un surplus budgétaire et, visiblement, il prévoit que ce surplus perdurera dans les années à venir, ce qui confirme l’existence d’un déséquilibre fiscal entre Québec et Ottawa. La Fédération considère que ce déséquilibre fiscal vient faciliter l’ingérence du gouvernement du Canada dans les champs de compétence provinciale. « Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas transféré ces montants aux provinces et laissé à ces dernières le soin d’évaluer la manière de les dépenser? » de conclure madame Skene.