La FIIQ présente un mémoire axé sur la santé.
Montréal, le 30 août 2005 – La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) présentait, ce matin, son mémoire sur la stratégie d’action jeunesse 2005-2008 du gouvernement du Québec. Ce mémoire est le fruit d’un long travail effectué par le Comité Jeunes de la Fédération. Jérôme Rousseau, membre de ce comité, accompagné de Michèle Boisclair, vice-présidente de la FIIQ, a présenté les grandes lignes de ce mémoire. De par le secteur d’activité de la Fédération, et par le fait même des membres du Comité Jeunes, l’orientation de ce mémoire est axée sur le domaine de la santé.
« Malheureusement, le court temps de présentation alloué, 5 minutes, ne nous a pas permis de présenter toutes les réflexions et pistes de solutions que nous avions. Nous espérons que les représentants du gouvernement ont lu attentivement les mémoires présentés à cette consultation. Les jeunes ont une façon bien à eux de voir les choses et ils se doivent de faire partie des solutions à envisager », de déclarer madame Boisclair. « Les jeunes de moins de 30 ans représentent 14 % de nos membres et cela ira en augmentant avec les années. Nous devons leur faire une place, les écouter et travailler avec eux ».
Le Comité Jeunes de la FIIQ a abordé la stratégie d’action jeunesse par le biais des déterminants de la santé tels le niveau de revenu et d’instruction, les habitudes de vie, le développement sain au cours de l’enfance, etc.
Le premier questionnement du Comité Jeunes de la Fédération vise les stratégies d’action jeunesse 2002-2005. « On ne comprend pas qu’aucun bilan ou suivi ne nous soit présenté. C’est comme si ce qui a été fait l’a été pour rien. Le Comité Jeunes demande au gouvernement d’évaluer ce qui sera fait afin d’éviter de refaire des erreurs et de bien ajuster le tir. Le Comité Jeunes de la FIIQ s’attend à ce que le gouvernement soit un leader et démontre clairement que la jeunesse est une préoccupation importante pour lui », de poursuivre la vice-présidente.
Au-delà de ce constat navrant, des inquiétudes et des pistes de solutions ont été présentées. Bien entendu, la relève en santé en fait partie. « La pénurie touche directement les jeunes. Ils doivent exercer leurs premières années de travail dans un contexte difficile et le pouvoir d’attraction de cette jeunesse n’est pas toujours facile. Nous avons besoin d’attirer mais également de garder ces nouvelles professionnelles en soins pour atténuer notre pénurie ». Dans le même ordre d’idées, le Comité Jeunes de la Fédération considère le mentorat nécessaire afin de renforcer et de créer des liens intergénérationnels. « Il faut favoriser la transmission du savoir, des connaissances et des expériences », souligne madame Boisclair. D’autres constats comme celui de l’importance de la prévention et la nécessité de favoriser la réussite éducative des jeunes ont également été avancés dans ce mémoire.
Des omissions importantes de la réalité des jeunes ont suscité des questionnements de la part de la Fédération. «Nous trouvons très déplorable de ne trouver aucune référence au taux de grossesse élevé et à la pauvreté chez les jeunes femmes. Comment pouvons-nous parler de la jeunesse sans aborder ces questions si importantes? Ces deux constats peuvent avoir des répercussions immenses dans la vie de ces jeunes femmes et il faut s’en préoccuper», de conclure madame Boisclair.
Une version « pdf » du mémoire du Comité Jeunes de la FIIQ peut être téléchargée en cliquant ici.