Réaction de la FIIQ au budget du Québec.
Montréal, le 23 mars 2006 – La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) n’est guère impressionnée par le budget présenté par le ministre des Finances aujourd’hui. « Nous sommes déçues de constater que les plus démunis de la société québécoise ont été complètement oubliés. En outre, nous percevons une ouverture à la privatisation des soins infirmiers pour les personnes âgées à domicile », de déclarer Lina Bonamie, présidente de la FIIQ.
Pour la Fédération, le gouvernement se contredit. D’un côté, il affirme que la santé est une priorité et de l’autre, il néglige un de ses déterminants les plus importants soit la pauvreté. « Ce budget ne contient aucune mesure telles que l’indexation des prestations à l’aide sociale, la gratuité des médicaments ou l’augmentation du salaire minimum », poursuit madame Bonamie.
En revanche, le gouvernement se targue d’investir 1,3 milliards de dollars en santé. Or, ce montant comprend entre autres les conditions salariales décrétées aux salarié-e-s du réseau en décembre dernier. Il inclut aussi des mesures annoncées dans le Livre blanc qui devraient être discutées en commission parlementaire prochainement. Et quant au 54 millions de dollars ajoutés pour les soins et services offerts aux personnes âgées de 70 ans et plus, la Fédération y perçoit un désengagement de l’État. « Il introduit la possibilité d’appliquer le crédit d’impôt aux frais de services infirmiers pour les personnes qui ont besoin de soins particuliers. À notre avis, ces services devraient toujours être assurés par les services de maintien à domicile des CLSC », de conclure la présidente.