La FIIQ met un point final à la négociation nationale.
Montréal, le 6 avril 2006 – La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) met un point final, aujourd’hui, à la dernière ronde de négociation qui, en décembre dernier, s’est terminée avec l’imposition d’un décret. La Fédération a complété le travail de rédaction des ententes conclues avec le gouvernement le 8 novembre et le 15 décembre dernier. « C’est cet après-midi que les deux conseillères à la coordination-négociation de la FIIQ procéderont à la signature de ce qui servira de convention collective pour nos 56 500 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires », de déclarer madame Lina Bonamie.
Une négociation difficile
Pour la Fédération, cette négociation ne s’est pas déroulée dans des conditions optimales. En effet, elle a dû négocier sous la menace constante d’une loi spéciale. « Les ententes que nous avons conclues nous ont permis de protéger nos priorités. Il n’en reste pas moins que plusieurs clauses nous ont été imposées, tout comme les salaires, par la Loi 142. L’attitude irrespectueuse du gouvernement du Québec, dans cette négociation, nous restera à la mémoire longtemps », poursuit madame Bonamie.
Le droit à la négociation
La Fédération estime que le droit à la négociation n’a pas été respecté lors de cette négociation. « Lorsque tu dois négocier avec un couteau sur la gorge et que ton vis-à-vis t’offre de choisir "le moins pire", est-ce vraiment une négociation? », questionne la présidente. C’est d’ailleurs pour cette raison que la Fédération a déposé, le 16 mars dernier, une plainte au Bureau international du travail (B.I.T.). Elle a, entre autres, demandé que le gouvernement du Québec prenne les mesures nécessaires pour amender la Loi 142 et faire en sorte que les parties puissent déterminer librement le niveau et le contenu de la convention collective. « Nous tournons la page d’une négociation difficile mais le chapitre n’est pas encore terminé », de conclure la présidente.