La FIIQ adopte un plan d’action national pour les négociations locales et, lors de son Congrès spécial, devient la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec.
St-Hyacinthe, le 1er décembre 2006 – Réunies en Conseil fédéral depuis mardi, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) a adopté un plan d’action national afin de faire bouger les négociations locales. «Le gouvernement a imposé la décentralisation de certaines matières afin que ces dernières soient négociées localement. Depuis mars 2006, plusieurs tables de négociation se sont mises en place mais après une analyse globale, le portrait n’est pas très positif», de déclarer Lina Bonamie, présidente de la Fédération. En effet, plusieurs dates butoirs arrivent à grands pas et la Fédération a décidé de prendre un virage important en se dotant d’un plan d’action national.
Le plan d’action adopté a pour but de faire évoluer positivement les négociations locales en cours mais également celles à venir. «Présentement, un peu plus de 70 négociations locales sont en cours et malheureusement, on évalue qu’environ 30 % de celles-ci progressent de manière satisfaisante. Le rythme de négociation est inégal et le climat est souvent assez défavorable aux échanges», poursuit madame Bonamie.
La Fédération constate qu’il y a des employeurs qui négocient de bonne foi et activement mais, qu’un trop grand nombre ne le font pas. Plusieurs employeurs ne donnent même pas de réponses à des demandes claires, déposées depuis plusieurs semaines par les différents comités de négociation. «Nous ne pouvions plus accepter un tel comportement. Dans certains cas, nous serons obligées d’aller en médiation simplement pour pouvoir débuter la négociation», dénonce la présidente.
En 2007, il y aura 155 négociations qui seront en phase active. Ainsi, les syndicats affiliés à la Fédération pourront adapter le plan d’action adopté , selon les cheminements de leur propre négociation. À ce plan d’action national s’ajouteront les plans d’actions locales. «Nous resterons dans la légalité mais sûrement pas dans l’obscurité», mentionne madame Bonamie.
La Fédération change de nom
La Fédération a tenu, par la suite, un Congrès spécial afin d’adopter un nouveau nom. La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) devient donc, à partir d’aujourd’hui, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ.
«Des centaines de déléguées qui donne un nouveau nom à leur organisation, c’est émouvant, c’est stimulant mais surtout c’est historique. Avec ce changement, la Fédération trace la route d’une nouvelle solidarité entre toutes les professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Québec. Le nom FIQ reflète la nouvelle réalité de l’organisation qui réunit infirmières, infirmières-auxiliaires, inhalothérapeutes, perfusionnistes, puéricultrices et garde-bébés», a déclaré madame Bonamie.
Bien que le nom ait changé, la FIQ poursuit ses objectifs de défense et de promotion des intérêts socioéconomiques et professionnels de ses membres tout en jouant un rôle d’agente de transformation sociale. «Toujours animée par des valeurs de justice, de solidarité et d’équité, la Fédération entend non seulement garder la place qu’elle s’est taillée sur l’échiquier syndical, politique et médiatique, mais compte aussi renforcer le pouvoir d’influence développé au fil des ans», a poursuivi la présidente.
Avec l’adoption de ce nouveau nom, la Fédération a également dévoilé le nouveau logo de l’organisation. «Fidèle à l’ancien logo, la nouvelle entité graphique de la FIQ mise sur l’italique afin de perpétuer la force d’une Fédération en mouvement et résolument tournée vers l’avenir», de conclure la présidente.