Assemblée à Gatineau – La tournée d’information et de mobilisation sur l’avenir des services publics au Québec du SISP débarque en Outaouais.
Gatineau, le 6 février 2007 – C’est aujourd’hui, en Outaouais, que se poursuit la tournée d’information et de consultation des membres du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), concernant la défense des services publics, dans le contexte d’un éventuel déclenchement d’élections provinciales au Québec.
Réunissant la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), le SISP a lancé récemment une plate-forme syndicale dans laquelle il soutient que les services publics jouent un rôle de premier plan dans le développement et le maintien de la qualité de vie de la population québécoise. Les chefs syndicaux le rappellent d’ailleurs au cours de cette tournée de douze villes qui se tient du 30 janvier au 4 avril 2007, sous le thème Les services publics, le meilleur de nous-mêmes !
Selon le SISP, le gouvernement Charest s’est entêté à diriger le Québec et ses régions comme s’il en était le propriétaire. Conformément à sa vision affairiste de la vie en société, les missions essentielles de l’État ont rapetissé comme peau de chagrin. « Nous allons donc à la rencontre des membres de notre coalition syndicale pour indiquer clairement au gouvernement, quelles sont leurs attentes et leurs priorités », expliquent les chefs syndicaux du SISP.
Ils notent ainsi que les services publics sont actuellement frappés par une vague de déréglementation, de privatisation, de sous-traitance, d’érosion des budgets, de pénurie de personnel et de ressources, de vente à rabais de biens collectifs. Dans ce contexte, les chefs syndicaux affirment que le gouvernement Charest n’empêchera pas les syndicats des secteurs publics et parapublics d’exercer leur vigilance.
Dans sa plate-forme, le SISP réclame des partis politiques et des candidats aux prochaines élections qui s’engagent notamment à :
- maintenir une fonction publique professionnelle permanente et non partisane;
- établir un nouveau pacte social au Québec pour permettre au réseau public d’éducation d’avoir les moyens d’assurer la réussite du plus grand nombre;
- assurer l’évolution et l’adaptation du système de santé et des services sociaux en le maintenant public et à l’abri des aléas du marché;
- abolir la politique de remplacement d’un seul fonctionnaire sur deux départs à la retraite.
Par ailleurs, les chefs syndicaux profitent de la tournée pour réclamer le retrait de la Loi 43 (projet de loi 142), adoptée sous le bâillon en décembre 2005, qui mettait fin abruptement à la négociation en décrétant les conditions de travail des travailleuses et travailleurs de l’État jusqu’en 2010. Les impacts négatifs de cette loi sont d’une ampleur encore plus importante que la violation des droits des syndiquées et des syndiqués : elle remet en question l’avenir des services publics et donc la qualité de vie des citoyennes et citoyens du Québec.
Les assemblées se tiendront selon le calendrier suivant : Trois-Rivières et Chicoutimi (30 janvier), St-Hyacinthe et Gatineau (6 février), Joliette et Sept-Îles (13 février), Sherbrooke (27 février), Rouyn-Noranda (6 mars), Rimouski (27 mars), Gaspé (28 mars), Montréal (3avril) et Québec (4 avril).
À Gatineau, c’est à l’Hôtel Clarion, à 19 h, que sont invités les employées et employés de l’État des secteurs de l’éducation, de la santé et de la fonction publique. Y seront présents madame Lina Bonamie, présidente de la FIQ, monsieur Gaétan Girard, premier vice-président du SFPQ, monsieur Patrick Albert, troisième vice-président du SPGQ et monsieur Alain Pélissier, secrétaire-trésorier de la CSQ. Les participantes et participants seront notamment appelés à faire part des particularités et des problématiques vécues dans leur région.
Profil du SISP
Le Secrétariat intersyndical des services publics regroupe près de 300 000 membres des quatre organisations syndicales, SPGQ, SFPQ, FIQ et CSQ, dont plus de 235 000 provenant des secteurs public et parapublic. Le SFPQ représente 43 000 membres, dont 40 000 sont issus de la fonction publique québécoise. La FIQ représente 57 000 membres du secteur de la santé. La CSQ représente près de 180 000 membres, dont près de 125 000 proviennent des secteurs de l’éducation et de la santé. Quant au SPGQ, il regroupe près de 19 000 personnes de la fonction publique, des sociétés d’État, des réseaux de l’éducation et de la santé du Québec.