Agence de services médicaux Chaoulli : Il faut mettre fin à l’ambiguïté autour d’un système de santé parallèle
Duchesnay, le 11 octobre 2007 — « Nous dénonçons l’agence de courtage en santé, ce modèle d’affaires lancé par Jacques Chaoulli, qui ne sert que ses intérêts et ceux de son cercle rapproché. Il faut mettre fin à l’ambiguïté autour de la création d’un système de santé parallèle et réaffirmer son caractère public », ont affirmé les porte-parole des cinq organisations syndicales de la CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ regroupées au sein du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) et représentant 300 000 membres, qui sont réunis du 10 au 12 octobre pour discuter de la défense et de la valorisation des services publics.
Les expériences hors Québec révèlent toutes le même constat, que les services fournis par le secteur privé sont plus coûteux, ne réduisent pas les listes d’attente, créent des inégalités sociales, et ce n’est pas Jacques Chaoulli qui changera la donne.
De l’avis du SISP, il est certain que si les pouvoirs publics délestent leurs responsabilités de développer des solutions publiques pour améliorer le système de santé, ce sont les entrepreneurs de la santé qui le feront. « C’est irresponsable de la part du gouvernement du Québec de laisser aller toutes ces initiatives. Le système public à payeur unique assure une qualité de soins à toutes et à tous. De plus, dans un contexte de pénurie de personnel, le secteur privé ne peut se développer qu’au détriment des ressources du secteur public », de dire les représentants du SISP.
Il est clair que les fonds publics ne doivent en aucun cas servir les intérêts privés. « Si les médecins du secteur public sont en mesure de dégager des plages de consultation, ils doivent les offrir à la population de façon égale et non pas aux payeurs du club privé Chaoulli. Pour nous, Chaoulli, Castonguay, assureurs, médecins et entrepreneurs, c’est le même combat », de dire les porte-parole syndicaux.
Profil du SISP
Le SISP regroupe 300 000 membres issus de cinq organisations syndicales (CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), dont près de 245 000 proviennent des secteurs public, parapublic et péripublic. Le SFPQ représente 43 000 membres, dont 40 000 sont issus de la fonction publique québécoise. La FIQ regroupe 57 000 membres du secteur de la santé. La CSQ représente près de 155 000 membres, dont près de 100 000 œuvrent au sein des secteurs de l’éducation et de la santé. Quant au SPGQ, il regroupe près de 19 000 personnes de la fonction publique, des sociétés d’État, des réseaux de l’éducation et de la santé du Québec. Pour sa part, l’APTS représente 26 000 travailleuses et travailleurs occupant des postes professionnels ou techniques au sein du réseau public de la santé et des services sociaux.