« La cour reconnaît que nos droits syndicaux ont été bafoués » – Lina Bonamie, présidente de la FIQ
Montréal, le 30 novembre 2007 — La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ accueille avec satisfaction le jugement de la Cour supérieure déclarant inconstitutionnelle la Loi 30. « Nos droits syndicaux avaient tout simplement été bafoués par le gouvernement de Jean Charest. Il avait décidé de maintenir sa ligne dure et aujourd’hui, la Cour supérieure lui donne dix-huit mois pour rectifier le tir afin de respecter les “balises de protection de la liberté d’association récemment énoncées par la Cour suprême dans l’arrêt Health Services”. C’est une belle victoire pour l’ensemble des organisations syndicales touchées par cette loi matraque », de déclarer Lina Bonamie, présidente de la FIQ.
Pour la Fédération, il a toujours été très clair que cette loi brime le droit d’association enchâssé dans les chartes canadienne et québécoise des droits de la personne et ce jugement vient lui donner raison.
La suite des choses…
La Fédération prendra maintenant le temps de bien analyser le jugement et de discuter des différentes options. « Cette loi 30 forçait la fusion des accréditations syndicales dans le réseau de la santé et des services sociaux mais elle venait aussi modifier le régime de négociation en décentralisant 26 matières. Cette négociation locale est terminée ou en voie de l’être pour la majorité des syndicats présents dans les différents centres de santé et de services sociaux (CSSS) du Québec. Il faut étudier sérieusement l’ensemble des retombées de cette décision et voir également quelle sera la réaction du gouvernement du Québec face à ce jugement », de conclure la présidente de la FIQ.
Profil de la FIQ
Le 1er décembre 2006, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) a adopté un nouveau nom soit, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec — FIQ. La FIQ représente 57 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.