Une autre année s’est écoulée!
2007 s’achève et, implicitement, l’heure
est au bilan. À coup sûr, le gouvernement
du Québec s’est employé, tout au
long de l’année, à malmener le système
de santé, que ce soit par sa Politique du médicament,
par son acharnement à instaurer un système à deux
vitesses ou par d’autres mesures visant à diviser
les professionnelles en soins. Malgré ce contexte
difficile, la Fédération regarde fièrement
derrière elle et constate le travail et les acquis
réalisés au cours des douze derniers mois.
Pendant toute l’année, les efforts ont été concentrés
autour des négociations locales. Bien que les
employeurs aient souvent fait preuve de mauvaise foi
et voulu sabrer les acquis des professionnelles en soins,
la majorité des équipes ont conclu des
ententes satisfaisantes. Dans les mois à venir,
l’un des grands défis que devra relever
la Fédération sera de veiller à ce
que ces ententes soient respectées.
Il y a quelques semaines, le ministre Couillard a finalement
mis en place une table de concertation sur la pénurie
de main-d’œuvre dans le secteur de la santé et
des services sociaux dont la priorité est le règlement
des problèmes liés aux heures supplémentaires
et au recours aux agences privées. Malgré un
grand scepticisme quant aux résultats pouvant être
espérés de cette action, la FIQ siège à l’un
de ses sous-comités. Des solutions doivent impérativement être
trouvées pour résorber la pénurie
criante de professionnelles en soins et la Fédération
s’y emploiera avec toute l’ardeur qui la
caractérise.
Depuis l’adhésion de la FIQ au Secrétariat
intersyndical des services publics (SISP), diverses actions
visant l’information et la mobilisation ont été menées
afin de défendre les services publics. Le SISP
a rapidement pris une place importante sur l’échiquier
politique et syndical québécois, mais beaucoup
de travail reste à faire pour contrer le vent
de privatisation qui souffle de plus en plus fort. Ainsi,
le SISP surveillera de près le dépôt
du rapport du Groupe de travail sur le financement du
système de santé (Castonguay) qui doit
se faire en février 2008. D’autres actions sont
aussi prévues, notamment une opération
de sensibilisation de la population et le dépôt
de cartes postales signées par des milliers de
personnes dans le cadre de la campagne « Le
système de santé public, j’y crois! »
En mars dernier, le Bureau international du travail
(BIT) a donné raison à la Fédération
qui avait déposé une plainte, en 2006,
contre le gouvernement du Québec à la suite
du décret (Loi 142) imposé par le gouvernement
Charest. Forte de sa récente victoire devant la
Cour supérieure du Québec qui a déclaré inconstitutionnelle
la Loi 30 qui forçait la fusion des accréditations
syndicales dans le secteur de la santé et des
services sociaux et qui modifiait le régime de
négociation par la décentralisation de
26 matières, la FIQ souhaite que la Loi 142 connaisse
le même sort. Elle poursuit donc ses moyens de
pression afin que le gouvernement du Québec revienne
sur ses positions et cesse de bafouer les droits des
travailleuses et travailleurs de l’État.
Récemment, la Fédération a signé avec
beaucoup de fierté une entente avec le gouvernement
quant à l’évaluation du poste d’infirmière
clinicienne. Cette dernière percevra dorénavant
un salaire plus élevé, témoignage
de la valeur de sa formation universitaire et de ses
rôles.
L’année 2007 a été extrêmement
chargée, mais combien stimulante, pour la Fédération
qui a maintenant 20 ans. 2008 promet de nouveaux défis
qu’elle saura relever au nom de ses 57 000
membres.
Que ce temps des fêtes soit des plus heureux.
Syndicalement,