Pour la FIQ, c’est un rendez-vous manqué!
Montréal, le 21 décembre 2007 — La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ déplore le rendez-vous manqué du gouvernement du Québec. « Il avait la chance de rétablir le dialogue avec les organisations syndicales et de regarder, avec elles, les avenues possibles afin de rendre la Loi 30 constitutionnelle. C’est extrêmement décevant de constater l’attitude du gouvernement à vouloir poursuivre le processus judiciaire d’autant plus que le ministre Philippe Couillard nous a signifié, au même moment que la décision était rendue publique, que le gouvernement a un réel désir de s’asseoir avec les organisations syndicales pour discuter de solutions possibles. Franchement, c’est à ne rien y comprendre. Pourquoi alors vouloir dépenser l’argent des contribuables? », questionne Lina Bonamie, présidente de la FIQ.
La Fédération a pris connaissance, via le communiqué du Procureur général (PG) du Québec, des motifs ayant motivé sa décision d’aller en appel du jugement de la Cour supérieure. Ainsi, le PG rappelle que la Loi 30 « vise à rendre plus efficace la gestion dans les établissements du réseau de la santé et des services sociaux… ». Pourtant, dans son jugement, la juge Claudine Roy indique clairement que les moyens législatifs mis de l’avant dépassent largement cet objectif. « En s’entêtant ainsi, le gouvernement du Québec démontre qu’il est incapable de reconnaître ses erreurs et par le fait même de les corriger. Il continue à nier qu’il a bafoué les droits syndicaux de milliers de travailleuses et de travailleurs dans le réseau de la santé et des services sociaux », de poursuivre madame Bonamie.
Pour la présidente de la FIQ, la Cour suprême a établi des principes clairs et définis en regard de la liberté d’association, incluant la liberté de négocier une convention collective. « Contrairement à la prétention du gouvernement du Québec, nous estimons que la juge de la Cour supérieure a appliqué correctement ces principes. Il reste à voir de quelle façon le gouvernement rétablira la discussion mais chose certaine, nous sommes toujours ouvertes au dialogue afin de corriger les dommages de cette loi », de conclure la présidente.
Profil de la FIQ
Le 1er décembre 2006, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) a adopté un nouveau nom soit, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec — FIQ. La FIQ représente 57 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.