fbpx

FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Le SISP dénonce la désinformation entourant l’ouverture au privé en santé

Montréal, le 13 février 2008  —  À l’approche du dépôt du rapport sur le financement du réseau de la santé par le groupe Castonguay prévu d’ici quelques jours, le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) termine aujourd’hui une tournée du Québec durant laquelle 200 000 tracts ont été distribués afin de sensibiliser la population aux dangers de la privatisation en santé.

Les présidents de la CSQ, M. Réjean Parent, de la FIQ, Mme Lina Bonamie, du SFPQ, M. Michel Sawyer, de l’APTS, Mme Dominique Verreault, et du SPGQ, M. Gilles Dussault, ont bravé le froid hivernal afin de sensibiliser la population montréalaise et ainsi, boucler la boucle de cette opération intitulée « Le système de santé public, j’y tiens! ».

« Le SISP s’oppose aux manœuvres de privatisation des services publics par le gouvernement Charest et on peut dire qu’elles sont particulièrement nombreuses dans le réseau de la santé depuis quelque temps. Ce gouvernement tente de faire croire à la population que l’introduction du privé est la seule solution afin de pallier aux problèmes actuels du réseau public alors que plusieurs études récentes démontrent le contraire », de déclarer les porte-parole syndicaux.

Au cours des deux dernières semaines, des employées et employés de l’État des secteurs de la santé, de l’éducation, et de la fonction publique ont été présents dans plusieurs villes du Québec afin de transmettre leur message aux citoyennes et aux citoyens de la province. « Cette opération visait à mettre en lumière certains éléments que le gouvernement libéral de Jean Charest occulte du débat public. Ce gouvernement utilise tous les moyens possibles afin de permettre une privatisation sournoise de notre système de santé public et évite délibérément de dévoiler les effets pervers de celle-ci », de poursuivre les dirigeants syndicaux.

Le SISP dénonce la privatisation parce qu’elle créera un système à deux vitesses dans lequel l’accès aux soins sera déterminé par la capacité de payer. Le recours possible à des assurances privées est un leurre puisque celles-ci coûtent très cher et que, de toute façon, les personnes à risque ou déjà malades, comme les personnes âgées, sont difficilement assurables. Les porte-parole du SISP rappellent qu’avant l’instauration du système public de santé en 1970, les soins n’étant pas gratuits, les familles québécoises s’endettaient, quand elles ne faisaient pas faillite, pour payer les soins de santé.

De plus, il est évident que l’ouverture au secteur privé ne peut qu’aggraver la pénurie de personnel dans le réseau public de la santé en drainant ses professionnelles et professionnels.

Le SISP attend avec impatience les conclusions du rapport sur le financement du réseau de la santé par le groupe Castonguay. « Nous espérons que l’opération de sensibilisation aura suscité une réflexion afin que la population québécoise réalise que l’on doit protéger notre système de santé public », de conclure les porte-parole syndicaux.

Profil du SISP

Le SISP regroupe 300 000 membres, issus de cinq organisations syndicales (CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), dont près de 245 000 proviennent des secteurs public, parapublic et péripublic. La CSQ représente près de 155 000 membres, dont près de 100 000 œuvrent au sein des secteurs de l’éducation et de la santé. La FIQ regroupe 57 000 membres du secteur de la santé. Le SFPQ représente 43 000 membres, dont 40 000 sont issus de la fonction publique québécoise. Quant à l’APTS, elle représente 26 000 travailleuses et travailleurs occupant des postes professionnels ou techniques au sein du réseau public de la santé et des services sociaux. Pour sa part, le SPGQ regroupe plus de 19 000 personnes de la fonction publique, des sociétés d’État, des réseaux de l’éducation et de la santé du Québec.