fbpx

FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

La FIQ dénonce les résultats de l’enquête de l’Institut économique de Montréal

Montréal, le 19 juin 2008  —  La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, dénonce les résultats de l’enquête menée auprès des infirmières par l’Institut économique de Montréal (IEDM) rendus publiques aujourd’hui. « Prétendre que l’accroissement du nombre d’heures travaillées par les infirmières au sein des agences privées représente la solution à la pénurie de main-d’œuvre relève de l’hérésie. Cette conclusion s’inscrit en complète contradiction avec les solutions proposées par les intervenant-e-s du réseau de la santé », de dire Lina Bonamie, présidente de la FIQ.

Ironiquement, l’IEDM sort les résultats la même semaine que l’annonce du ministre Couillard faisant suite aux travaux de la Table nationale de concertation sur la main-d’œuvre en soins infirmiers. « C’est de l’opportunisme. En plus, ce que l’IEDM nous dit aujourd’hui, c’est que la FIQ, l’OIIQ, l’AQESS et le ministre de la Santé, Philippe Couillard sont tous et toutes dans le champ. Tous les intervenants du réseau partagent la même analyse et conviennent que le recours au personnel issu d’agences privées fait partie du problème et non de la solution », de poursuivre la présidente.

Rappelons que lorsque la Fédération avait pris connaissance de l’encart dans le magazine de l’OIIQ, elle avait demandé à ses membres de ne pas répondre à l’appel de l’IEDM.  « Nous avions pris le temps de bien lire le questionnaire et le constat était clair : les questions du questionnaire étaient fortement biaisées et orientaient les réponses en fonction des résultats désirés par l’IEDM », de poursuivre la présidente. En effet, la Fédération considère l’IEDM comme un « think tank » dont l’objectif évident est de fournir des arguments afin de privatiser le système de santé public. Par ailleurs, le questionnaire était disponible sur Internet et ne comportait aucun contrôle sur l’identité et la profession des répondants. Ainsi, n’importe qui, et ce, à n’importe quelle fréquence, pouvait répondre au questionnaire. « On ne peut que se questionner sur la réelle validité d’une telle enquête étant donné la méthodologie utilisée », de souligner madame Bonamie.

Pour la FIQ, les résultats de cette enquête sont tout simplement faux. Les conclusions du rapport national sur la planification de la main-d’œuvre infirmière en 2001, de même que celle de la récente Table de concertation sont unanimes. « Par exemple, la réorganisation du travail, l’ouverture de postes à temps complet et l’amélioration générale des conditions de travail constituent de véritables solutions au problème de pénurie. N’en déplaise à l’IEDM, les agences privées d’infirmières ne sont pas au nombre de ces solutions », de conclure madame Bonamie.

Profil de la FIQ

Le 1er décembre 2006, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) a adopté un nouveau nom soit, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). La FIQ représente 57 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.