Des gouvernements sous surveillance
Cet automne hautement
tumultueux sur le plan
politique, et désormais
enterré sous la
neige, a donné lieu à des
manœuvres politiciennes
se situant à la
limite de ce qui est acceptable
en démocratie.
Dans un premier temps, la
scène politique
fédérale
a fourni récemment
un excellent exemple de
perversion des institutions
démocratiques à des
fins partisanes. En effet,
M. Stephen Harper et le
Parti conservateur du
Canada ne bénéficient
plus de la confiance de
la chambre, ce qui est
pourtant à la base
de la légitimité d’un
gouvernement dans un régime
parlementaire comme le
nôtre. Proroger
prématurément
la session parlementaire
alors que le pays et la
planète plongent
tête première
dans la pire crise économique
depuis la Grande Dépression
tient de l’irresponsabilité.
Le faire uniquement pour
le compte d’intérêts
partisans et idéologiques
est proprement scandaleux.
Dans un deuxième
temps, Jean Charest et
le Parti libéral
du Québec ont également
apporté leur contribution
en terme de manipulation
indue des institutions
démocratiques.
Voulant profiter d’une
conjoncture lui étant
favorable et de la situation
financière précaire
des partis d’opposition,
le gouvernement québécois
a déclenché des élections
hautement impopulaires
et sans enjeux réels,
dans les circonstances économiques
que l’on connaît.
Le PLQ n’aura berné que
bien peu de gens sur le
prétexte invoqué voulant
qu’il soit nécessaire
d’avoir un gouvernement
majoritaire en temps de
crise. Si Jean Charest
a obtenu sans surprise
la majorité qu’il
convoitait, elle n’est
pas le fruit d’un
appui plus fort qu’en
2007, mais plutôt
celui d’un des taux
de participation les plus
faibles de l’histoire
du Québec.
La Fédération
espère qu’il
en est conscient et entend œuvrer
avec la même énergie
pour lui rappeler les
quelques engagements qu’il
a pris à l’égard
des conditions de travail
et des salaires des professionnelles
en soins même si
ceux-ci sont loin de répondre
adéquatement aux
problèmes vécus
sur le terrain. En conséquence,
le nouveau gouvernement
doit en faire une priorité pour
2009, sans quoi il trouvera
la FIQ sur son chemin.
D’ici là, il est
nécessaire de refaire
le plein d’énergie
car si l’année
qui s’achève fut
difficile, 2009 promet de ne
pas être en reste, avec
la période de changement
d’allégeance syndicale
et l’amorce de la négociation
de la convention collective
nationale en SISP-N. Pour ce
faire, quoi de mieux que la
période des Fêtes
pour se ressourcer, être
auprès des gens que
l’on aime et passer du
bon temps! Je vous souhaite à toutes
et à tous un très
joyeux Noël et une année
2009 remplie de petites et
grandes victoires qui contribueront à rendre
ce monde un peu meilleur, grâce à vous!
Syndicalement,