Un budget mi-figue, mi-raisin
Montréal, le 27 janvier 2009 – Pour la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, le budget présenté par le ministre des Finances, Jim Flaherty, comporte un ensemble de concessions. « On se doit de constater que le gouvernement conservateur nous présente un plan plus substantiel que l’énoncé économique de novembre dernier. Par contre, les priorités demeurent conservatrices et le budget est, en plusieurs points, nettement insuffisant », de dire Lina Bonamie, présidente de la FIQ.
Pour la Fédération, il est complètement irresponsable de baisser les impôts alors que le Canada s’apprête à vivre des mois difficiles. « Diminuer la capacité fiscale de l’État en temps de crise est difficilement explicable. C’est doublement incohérent puisqu’au même moment où le gouvernement baisse les impôts, ce dernier concède un déficit. Il ne fait aucun doute que ces baisses d’impôts sont purement idéologiques et qu’elles ne stimuleront en rien l’économie », de poursuivre la présidente.
Par ailleurs, la FIQ considère que l’annonce d’augmenter de cinq semaines la durée des prestations de l’assurance-emploi est une compensation bien mince pour les gens qui sont ou se retrouveront sans emploi. « Il aurait été plus bénéfique de faciliter l’accès au programme et d’augmenter significativement les montants des prestations pour les milliers de personnes se retrouvant dans une situation financière précaire », de souligner madame Bonamie.
Les modifications apportées à la formule de péréquation auront des conséquences énormes sur les finances du Québec. « Notre province se verra amputée de sommes considérables, ce qui aura un effet direct sur son propre budget. Le Québec perdra plus de 1 milliard de dollars par année ce qui est particulièrement élevé dans le contexte économique actuel ».
L’équité salariale
La présidente de la Fédération s’indigne de constater que le gouvernement conservateur récidive dans son désir de s’attaquer à certains droits fondamentaux. « L’équité salariale constitue la correction d’une injustice historique commise à l’endroit des femmes. Elle ne devrait jamais faire l’objet d’un enjeu de négociation comme le veulent les conservateurs. Utiliser la période d’instabilité économique pour poursuivre son idéologie est carrément odieux », de conclure la présidente.
Profil de la FIQ
Le 1er décembre 2006, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) a adopté un nouveau nom soit, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ. La FIQ représente 57 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.