Résultats de la Caisse de dépôt et placement du Québec : le SISP demande une enquête du Vérificateur général
Québec le 25 février 2009 – Devant les résultats extrêmement préoccupants de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDP), le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) demande une enquête du Vérificateur général du Québec sur les pratiques des dirigeants de la Caisse « Le Vérificateur général du Québec est une instance de surveillance des activités gouvernementales en qui la population a confiance. Nous croyons qu’il est la personne tout désignée pour investiguer le dossier du rendement négatif de la caisse », affirme Mme Martineau.
Le SISP demande également que le gouvernement adopte un décret par lequel il investirait le Vérificateur général des pouvoirs qui lui donneraient les marges de manœuvre nécessaires dans l’exercice de ses fonctions au regard de la CDP.
« Nous sommes évidemment très déçus des rendements de la Caisse », lance la porte-parole du SISP, Lucie Martineau. Les syndicats admettent que l’effondrement des marchés financiers a entraîné des rendements négatifs pour la majorité des fonds, mais se questionnent sur l’ampleur des pertes de la Caisse, plus importantes que celles des autres grands fonds canadiens. « Il est maintenant clair qu’il faut examiner de près la gestion du risque pratiquée par la Caisse », indique la porte-parole.
Fonds de pension des syndiqués
L’ampleur des pertes concernant le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP), administré par la Caisse, sera rendue publique le 11 mars prochain. Mais, selon les syndicats membres du SISP, ce régime ne serait pas en péril. « Actuellement, nous poursuivons nos travaux en comité afin d’assurer la sécurité des prestations et diminuer les impacts des rendements négatifs anticipés pour nos membres », conclut Lucie Martineau.
Profil du SISP
Le SISP regroupe 300 000 membres issus de cinq organisations syndicales, dont plus de 262 000 proviennent des secteurs public, parapublic et péripublic. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) représente près de 170 000 membres, dont plus de 120 000 œuvrent au sein des secteurs de l’éducation et de la santé. La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) regroupe 57 000 membres du secteur de la santé. Le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) représente 43 000 membres, dont 40 000 sont issus de la fonction publique québécoise. Quant à l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), elle représente 26 000 personnes au sein du réseau public de la santé et des services sociaux. Pour sa part, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) regroupe près de 20 000 personnes de la fonction publique, des sociétés d’État, des réseaux de l’éducation et de la santé du Québec.