Priorités de négociation FIQ
- la reconnaissance des inconvénients ;
- la reconnaissance des responsabilités ;
- la reconnaissance de la formation additionnelle ;
- l’aménagement du temps de travail.
Les demandes prioritaires
Il est urgent que le gouvernement reconnaisse la pénurie de maind’œuvre et les effets désastreux qu’elle entraîne sur les professionnelles en soins : épuisement, essoufflement, insatisfaction générale des conditions de travail, etc. Il est important de trouver des solutions novatrices pour contrer les problèmes majeurs de pénurie de main-d’œuvre, tant qualitatif que quantitatif ; améliorer les conditions de travail dans l’objectif de rendre le milieu attractif ; fidéliser les jeunes; supporter les professionnelles en soins qui tiennent, à bout de bras, le réseau de la santé depuis plusieurs années et trouver des moyens de maintenir en emploi les plus expérimentées. Ces mesures ne doivent pas être considérées comme un privilège, mais comme un droit d’exercer dans des conditions saines et assurant une réelle qualité de vie.
Des changements s’imposent pour offrir un milieu de travail où l’organisation du travail est efficiente et pour donner l’opportunité aux professionnelles en soins d’accomplir adéquatement leur travail. Il faut des solutions qui permettront aux membres de la FIQ d’exercer leur profession dans un cadre qui est à la hauteur de leurs aspirations et de leurs compétences, et ce, dans l’objectif de maintenir des soins de qualité ainsi que l’accessibilité des services à la population. Voici un résumé des demandes qui visent à préciser davantage les priorités de négociation.
La reconnaissance des inconvénients
Cette priorité vise à reconnaître les inconvénients incontournables que les professionnelles en soins subissent en œuvrant dans le domaine des soins de santé –– 24 heures par jour, 7 jours par semaine –– et à les compenser adéquatement. Douze recommandations viennent ainsi préciser les modalités concernant les hausses demandées pour les primes de soir, de nuit et de fin de semaine,l’augmentation du nombre de congés fériés rémunérés au taux double et le paiement des heures supplémentaires pour la salariée détenantun diplôme universitaire. De plus, l’avant-projet introduit une prime à la rareté pour les titres d’emploi en pénurie.
La reconnaissance des responsabilités
L’évolution et la transformation des services de santé ainsi que les clientèles desservies commandent des changements à la convention collective concernant les notions de soins plus spécialisés. Des recommandations proposent des nouvelles définitions pour les soins critiques et pour les services de santé mentale ainsi que la reconnaissance des unités prothétiques.
La reconnaissance de la formation additionnelle
Ces recommandations visent à faire reconnaître toute formation postscolaire en soins ou relative à la profession pour bénéficier de la rémunération additionnelle, qu’elle soit requise ou non pour le poste détenu. Elles visent également la reconnaissance de la formation postuniversitaire et la classification au titre d’emploi d’infirmière clinicienne pour toute infirmière détenant un baccalauréat. Une recommandation précise que les exigences pour l’obtention d’un poste d’infirmière clinicienne et de conseillère en soins soient les mêmes.
L’aménagement du temps travail
Le modèle d’aménagement du temps de travail proposé, soit un poste à temps complet (4 jours par semaine) pour toutes les professionnelles en soins amène une vingtaine de recommandations portant sur la réduction de la semaine de travail, sur la rémunération, sur les congés fériés et les journées de maladie, sur les heures supplémentaires et le congé annuel. Une recommandation propose également une façon de freiner l’utilisation de la main-d’œuvre indépendante provenant des agences privées. Enfin, une dernière recommandation permet à un établissement de s’exclure du processus d’aménagement du temps de travail s’il rencontre les critères préalablement établis.