Les professionnelles en soins réclament des postes de qualité
Montréal, le 8 septembre 2009 – Au CSSS de la Pointe-de-L’Île de Montréal, seulement 44 % des professionnelles en soins ont un poste à temps complet. La direction du CSSS s’en tient au strict minimum de la distribution des postes exigée par le décret adopté par le gouvernement en guise de convention collective. Ainsi, une majorité du personnel infirmier se voit garantir seulement deux jours de travail par semaine.
« Plutôt que d’offrir des postes à temps plein à son personnel pour assurer la stabilité des équipes et faciliter l’organisation du travail, la direction du CSSS de la Pointe-de-L’Île préfère laisser travailler la majorité des professionnelles en soins dans l’incertitude et embaucher du personnel d’agence. C’est incompréhensible dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre que nous connaissons dans le secteur de la santé. L’employeur doit revoir sa façon de faire et offrir des postes de qualité aux professionnelles en soins », a déclaré monsieur Michel T. Léger, président du syndicat Les Professionnel(le)s en Soins de Santé Unis – PSSU.
Une bonne organisation du travail qui favorise la stabilité du personnel est un élément clé pour assurer des soins de santé de qualité. Quand des professionnelles en soins, pourtant employées permanentes, n’ont une garantie de travail que de deux jours semaine, les heures manquantes pour compléter la semaine sont alors laissées au bon vouloir de la direction. Les professionnelles inquiètes pour le maintien de leur revenu sont alors incitées à chercher ailleurs un poste à temps complet, surtout lorsqu’elles constatent que l’utilisation de personnel d’agences est bien établie et planifiée à long terme.
« Comment peut-on penser attirer les jeunes professionnelles en soins et les garder dans les établissements de santé publique si on ne leur offre que des postes à temps partiel? Dans un contexte de pénurie de personnel, la logique voudrait que les employeurs offrent suffisamment de postes à temps complet pour dispenser tous les soins et les services dont la population à desservir a besoin. L’utilisation du temps partiel et de personnel d’agences de manière institutionnalisée n’offre pas les conditions propices pour créer la stabilité et la cohésion nécessaires aux équipes pour dispenser des soins de qualité. Et c’est une façon de faire qui est d’autant plus inquiétante dans le cas de clientèles vulnérables comme les personnes âgées facilement déstabilisées », a conclu madame Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ.
À propos du PSSU et de la FIQ
Le syndicat Les Professionnel(le)s en Soins de Santé Unis – PSSU représente plus de 7 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires dans la grande région métropolitaine, dont le CSSS de la Pointe-de-L’Île, et est affilié à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ. La FIQ représente plus de 57 000 membres.