Le SISP prévient le gouvernement Charest que toute hausse des tarifs en période de crise économique est inacceptable
Montréal, le 21 septembre 2009 – « Avec la crise économique majeure qui sévit actuellement au Québec et dans le monde, nous considérons inacceptable une hausse des tarifs. M. Charest ne doit pas faire porter le fardeau de la création de la richesse sur les épaules des contribuables. »
Telle est la réaction du porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) et président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), M. Gilles Dussault, aux informations parues aujourd’hui dans le journal La Presse indiquant que le gouvernement Charest envisagerait d’augmenter les tarifs des services publics, à l’exception des frais de garderie. Ces informations proviennent d’un document obtenu par le journaliste Denis Lessard intitulé Projet de loi sur le financement des services publics.
Le SISP rappelle que, au printemps 2008, le gouvernement Charest a rejeté les conclusions du rapport Montmarquette sur la tarification des services publics, lesquelles portaient notamment sur une hausse importante de plusieurs tarifs tels que les frais de scolarité et d’électricité. « Tout se passe comme si M. Charest voulait maintenant revenir sur la promesse qu’il a faite à la population québécoise de ne pas hausser les tarifs », explique M. Gilles Dussault.
Le SISP déplore que le gouvernement du Québec se soit privé de 800 millions de dollars en choisissant de baisser les impôts plutôt que de réinvestir dans les services publics les sommes versées par le gouvernement fédéral relativement au déséquilibre fiscal. De plus, il n’a pas voulu récupérer le point d’impôt de la TPS, ce qui donnerait environ 1,2 milliard de dollars à l’État québécois en revenus supplémentaires. « Nous nous attendons à ce que le gouvernement respecte sa parole et qu’il procède à des consultations prébudgétaires avant de fixer toute hausse de tarification, car, selon nous, d’autres solutions sont possibles », conclut M. Gilles Dussault.