La FIQ dénonce le comportement inacceptable de cet employeur qui envoie des millions de dollars au privé
Montréal, le 30 septembre 2009 –
Les déléguées de la FIQ réunies en conseil fédéral à Laval ont manifesté aujourd’hui devant l’Hôpital Jean-Talon pour dénoncer la direction du CSSS Cœur-de-L’Île qui préfère institutionnaliser l’utilisation de personnel d’agences privées plutôt que de faire son travail de planification. En pleine pénurie de main-d’œuvre, cet employeur promène le personnel en soins d’un département à l’autre, il n’affiche que des postes à temps partiel et il comble les besoins en utilisant massivement les services d’agences privées.
« L’employeur du CSSS Cœur-de-l’Île n’a aucune vue d’ensemble de l’organisation du travail alors que la main-d’œuvre se fait rare. D’un côté, il donne du travail au compte goutte aux professionnelles de l’établissement qui sont disponibles à temps complet, il les force à faire trois fois 16 heures dans la même semaine en temps supplémentaire et de l’autre, il utilise du personnel indépendant. C’est un manque total de respect à l’égard de ces travailleuses de la santé. Trois professionnelles en soins viennent d’ailleurs de démissionner en bloc des soins intensifs de l’Hôpital Jean-Talon en raison des conditions exécrables de travail. La direction du CSSS doit s’asseoir dans les plus brefs délais avec le syndicat pour consolider les postes et offrir des emplois de qualité et stables aux professionnelles en soins », a déclaré Ginette Bédard, présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CSSS Cœur-de-l’Île – FIQ.
La direction n’a fait aucun exercice sérieux de planification et de consolidation des postes en fonction des besoins et des départs à la retraite à venir. Ce manque de vision engendre une organisation du travail chaotique qui décourage le personnel en place et réduit la qualité des services rendus.
«Le recours à du personnel d’agences privées est malheureusement devenu monnaie courante dans le réseau public de la santé. Loin de constituer une bouffée d’oxygène pour le réseau, cela contribue au contraire à accentuer la pénurie de personnel infirmier et surtout à miner la qualité des soins. En fait, l’utilisation de ressources privées en soins infirmiers nuit considérablement à la stabilité des équipes de travail et augmente le fardeau de tâche pour les professionnelles en soins du réseau public. C’est inacceptable! Le ministre Bolduc doit démontrer sa volonté réelle de mettre fin à l’utilisation du personnel d’agences privées et intervenir pour rappeler les employeurs à l’ordre. Au moment même où le gouvernement lance de façon très bizarre le débat sur les finances publiques, il y a des centaines de millions de fonds publics qui sont gaspillés en agences privées», de conclure Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ.
À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ. La FIQ représente plus de 57 000 membres dont les professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CSSS Cœur-de-L’Île.