fbpx

FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Le discours de la direction générale : De la poudre aux yeux de la population de la Haute-Gaspésie

Ste-Anne-des-Monts, le 6 novembre 2009  –  
Le conseil d’administration du CSSS de La Haute-Gaspésie a adopté récemment, sur recommandation de la direction générale, un plan d’organisation du travail pour les services de courte durée qui vise à diminuer le taux d’occupation des lits à 80 % alors qu’il dépasse actuellement sa pleine capacité. Le CSSS de La Haute-Gaspésie entend en plus réduire son personnel soignant et son personnel de soutien. Les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, réunies hier en assemblée extraordinaire, trouvent cette décision inacceptable et irresponsable, car elle ne tient pas compte des besoins de la population qui vont en augmentant.

« Malgré que la directrice générale du CSSS de La Haute-Gaspésie, madame Hélène Laprise, dresse un portrait élogieux des services de santé offerts, elle omet de dire que la population de la région est privée depuis 2007 de services d’obstétrique, qu’il manque de médecins de famille ainsi que de places en médecine de jour pour certains traitements comme la chimiothérapie ou les transfusions et qu’en plus, il y a une augmentation importante de la clientèle en médecine de jour sans qu’il y ait du personnel adéquat pour la recevoir. Elle berne la population pour faire passer la réduction de la capacité d’accueil en soins de courte durée que le CSSS veut faire en 2010 », a déclaré madame Jessie Robinson, présidente du Syndicat des professionnelles et des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires – SPPSIC du CSSS de La Haute Gaspésie.

Comme l’offre de services de santé est déjà très déficiente sur le territoire du CSSS de La Haute-Gaspésie, la population est dans l’obligation d’utiliser des corridors de services très éloignés comme ceux de Rimouski ou de Gaspé. Avec une coupure supplémentaire de services, aussi bien dire que la population devra se résigner à faire régulièrement des centaines de kilomètres pour se faire soigner.

« La directrice générale du CSSS de La Haute-Gaspésie jette de la poudre aux yeux en faisant miroiter à la population l’ajout d’équipement, la formation du personnel, la compensation financière pour les déplacements des femmes enceintes et un projet médical pour déterminer les services médicaux qui seront offerts. Elle passe pourtant sous silence que la véritable priorité du CSSS est d’éponger son déficit et que ce sera réalisé en réduisant la qualité et l’accessibilité des services de santé. Il faut que l’Agence de santé et de services sociaux de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine intervienne pour forcer la direction du CSSS à adopter un plan de consolidation et de développement de ses services afin de répondre aux besoins de la population », a poursuivi Daniel Gilbert, vice-président de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ.

« Comment pouvons-nous consolider, développer et recruter quatorze nouveaux médecins quand notre établissement subit des compressions budgétaires occasionnant une diminution de services à la population? «, de conclure madame Robinson et monsieur Gilbert.

À propos de la FIQ

La FIQ représente 58 000 membres dont celles du CSSS de La Haute-Gaspésie soit, la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics de santé québécois.