Un triste anniversaire marqué par des propos méprisants et arrogants de Pierre-Karl Péladeau
Québec, le 24 janvier 2010 – La porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), Mme Lucie Martineau, souhaite réitérer sa profonde solidarité aux lockoutés du Journal de Montréal qui, en ce 24 janvier, vivent le premier triste anniversaire du conflit les opposant à Quebecor. Elle rappelle aussi que le journal Le Réveil au Saguenay est à quelques semaines de vivre le même événement. « Après les lockouts décrétés au Journal de Québec, au Journal de Montréal et au journal Le Réveil, Pierre-Karl Péladeau n’a très certainement aucune leçon à donner à personne », indique Mme Martineau, faisant référence aux propos antisyndicaux tenus cette semaine par le propriétaire de l’empire médiatique québécois.
Des propos qui n’apportent rien
« Pierre-Karl Péladeau devrait garder pour lui ses réflexions arrogantes et méprisantes qui n’apportent rien et qui témoignent de sa vision nombriliste et simpliste », affirme la porte-parole du SISP et présidente du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Mme Lucie Martineau.
Pour le SISP, le président de Quebecor n’a pas de leçon à donner en matière de relations patronales et syndicales, lorsque l’on regarde la façon dont il gère ses relations de travail. Entre autres, il a dans sa feuille de route de longs conflits qui sont loin d’être des modèles de saines relations de travail. Il devrait consacrer son énergie à régler ces conflits plutôt qu’à écrire des énormités qui mettent de l’huile sur le feu inutilement.
Pour le Secrétariat, il est particulièrement ironique et effronté que le dirigeant de cet empire parle de certains supposés privilèges des employés en conflit, alors que l’empire Quebecor ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui sans le labeur des syndiqués et s’il n’avait pas bénéficié très largement des fonds publics.
La très grande majorité des Québécoises et des Québécois reconnaissent l’apport indéniable des syndicats à la société québécoise. « Nous apportons une vision de la société qui s’appuie sur des valeurs de justice, d’équité et de solidarité. Plusieurs de nos luttes et revendications ont non seulement contribué à améliorer le sort des travailleuses et des travailleurs, mais elles ont aussi profité à l’ensemble des citoyennes et des citoyens du Québec. Cela contraste évidemment avec l’empire Quebecor qui ne pense qu’à faire des profits », conclut Lucie Martineau.
Profil du SISP
Le SISP regroupe 300 000 membres, issus de cinq organisations syndicales (CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), dont près de 264 000 proviennent des secteurs public, parapublic et péripublic. La CSQ représente près de 170 000 membres, dont près de 120 000 travaillent dans les secteurs de l’éducation et de la santé. La FIQ regroupe 58 000 membres du secteur de la santé. Le SFPQ représente 43 000 membres, dont 40 000 sont issus de la fonction publique québécoise. L’APTS représente 27 000 travailleuses et travailleurs occupant des postes professionnels ou techniques au sein du réseau public de la santé et des services sociaux. Quant au SPGQ, il représente plus de 20 000 personnes qui sont au service de la fonction publique, des sociétés d’État, des réseaux de l’éducation et de la santé du Québec.