La FIQ et ses affiliés unissent leur voix pour dénoncer les conditions de travail des professionnelles en soins du réseau public qui ne font que se détériorer
Québec, le 1er avril 2010 –
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et ses affiliés du CHUQ, du CHA universitaire de Québec et de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec IUCPQ (Hôpital Laval) ont organisé aujourd’hui un rassemblement devant l’Hôpital Saint-François d’Assise afin de dénoncer les conditions de travail déplorables des professionnelles en soins y travaillant.
« Les professionnelles en soins du réseau public sont au bout du rouleau, épuisées et contraintes souvent contre leur gré d’effectuer des heures supplémentaires. Malgré toutes les mesures mises en place par l’employeur pour éviter le recours aux heures supplémentaires, rien ne fonctionne. Les solutions apportées sont manifestement insuffisantes et c’est pourquoi des mesures beaucoup plus structurantes doivent être mises en place dans l’ensemble du réseau public afin que nos professionnelles puissent enfin œuvrer dans des conditions acceptables. Cessons de prendre nos professionnelles en otage et agissons! », de déclarer Nancy Bédard, présidente de l’Alliance des syndiquées interprofessionnelles du CHUQ (ASIQ).
Pour Joëlle Thiébaut, vice-présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires (SPSIC) du Centre hospitalier affilié (CHA) universitaire de Québec, « les conditions d’exercice avec lesquelles doivent composer les professionnelles en soins sont très alarmantes et ne font que contribuer à l’exode de nos professionnelles vers le secteur privé. Avec des conditions de travail qui, au lieu de s’améliorer, ne font que se dégrader, il n’est pas étonnant que plusieurs professionnelles en soins quittent le réseau public pour se faire recruter par des entreprises privées de placement en soins ou encore réorientent tout simplement leur carrière ».
« Dans une situation prévisible de manque de ressources, c’est totalement inconcevable que la direction utilise les codes de déontologie pour forcer les professionnelles à faire des heures supplémentaires! La solution passe par de meilleures conditions de travail et, par conséquent, par un réaménagement du temps de travail. L’inaction du gouvernement et du ministre de la Santé a assez duré et c’est pourquoi nous prenons les moyens pour nous faire entendre! », de dire Jérôme Rousseau, président du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires (SPSIC) de l’hôpital Laval (IUCPQ).
Pour la Fédération, le ministre de la Santé, M. Bolduc, ne peut plus faire la sourde oreille aux besoins criants du réseau de la santé public et aux effets néfastes de la présence des entreprises privées de placement en soins dans le système de la santé. « Le ministre Bolduc doit démontrer sa volonté d’améliorer les conditions de travail des professionnelles. Les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes membres de la FIQ proposent au gouvernement des solutions permettant d’agir directement sur l’attraction et la rétention du personnel infirmier et cardiorespiratoire en plus d’améliorer la qualité des services offerts à la population québécoise. Les usagers du système de santé public méritent de côtoyer des professionnelles en soins en santé, motivées et en nombre suffisant », de déclarer Régine Laurent, présidente de la FIQ.
À propos de la FIQ
La FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements de santé publics québécois.