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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

La FIQ et le syndicat du CSSS se mobilisent pour préserver la qualité des services offerts dans la région

Baie-Comeau, le 15 avril 2010  –  
C’est à l’occasion d’une marche pacifique, s’étant déroulée aujourd’hui à partir du Centre d’hébergement N.-A.-Labrie jusqu’à l’Hôpital Le Royer, que la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers cardiorespiratoires du CSSS de Manicouagan ont vivement dénoncé les conditions de travail insoutenables des professionnelles en soins de la région.

« Rien n’est fait par l’employeur pour améliorer les conditions de travail des professionnelles du CSSS et, conséquemment, l’attraction et la rétention deviennent extrêmement difficiles, voire impossibles. Les jeunes professionnelles quittent bien souvent la région pour aller exercer ailleurs. Il n’est pas rare également que des professionnelles décident de prendre leur retraite avant même d’y être éligibles. À ce rythme-là et en considérant qu’il n’y a eu que 5 finissantes en soins infirmiers l’an dernier et qui il en aura 7 cette année, il y a tout lieu de s’inquiéter. Comment est-il possible de maintenir l’accessibilité aux soins et dispenser des services de qualité à la population si nous perdons notre main d’œuvre et qu’il nous est impossible d’en recruter? », de déclarer Marie-Patricia Tremblay, présidente du syndicat local.

L’employeur semble avoir trouvé la solution en recourant massivement aux services d’entreprises privées de placement en soins et aux heures supplémentaires. Les sommes faramineuses allouées par le CSSS aux entreprises privées dépassent l’entendement. Pour 2008-2010, c’est plus de 3 millions de dollars qui ont été dépensés. Paradoxalement, 63 % des professionnelles en soins occupent un poste à temps partiel, alors que seulement 37 % sont à temps complet. « Il ne fait aucun doute que l’employeur a recours à un mode de gestion au jour le jour qui fait totalement abstraction de la qualité des soins ou des conditions d’exercice des professionnelles. Tant et aussi longtemps que l’employeur ne se livrera pas à un sérieux exercice de planification et ne démontrera pas sa réelle volonté d’améliorer les conditions de travail, la dispensation des soins dans la région demeurera extrêmement précaire », de poursuivre madame Tremblay.

« Le réseau de la santé à Baie-Comeau est sous respiration artificielle. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, la direction du CSSS n’a aucune vision et laissent sombrer les professionnelles en soins du réseau public dans l’épuisement et l’insatisfaction. Il y a définitivement urgence d’agir pour la sauvegarde des services de santé publics dans la région. L’employeur ne peut plus faire la sourde oreille aux besoins criants des professionnelles et doit absolument intervenir afin de favoriser l’attraction et la rétention du personnel infirmier et cardiorespiratoire. Sans quoi, la population n’aura plus accès à des soins de santé de qualité faute de ressources qualifiées et compétentes travaillant au CSSS de Manicouagan », de déclarer Daniel Gilbert, vice-président de la FIQ.

À propos de la FIQ

La FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements de santé publics québécois.