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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Le syndicat du CSSS Jardins-Roussillon réclame le retrait immédiat de l’appel d’offres visant le recrutement d’entreprises privées de placement en soins

Montréal, le 27 avril 2010  –  
Pour faire suite à la publication d’un appel d’offres déposé par la direction du CSSS Jardins-Roussillon, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec FIQ et le Syndicat des professionnel(le)s en soins de santé du Jardins-Roussillon (SPSSJR-FIQ) dénoncent l’intrusion du privé à l’intérieur même du CSSS Jardins-Rousillon et du réseau public de la santé québécois. Les membres et la population s’inquiètent également « de la qualité minimale recherchée » par l’employeur dans les critères de sélection des entreprises privées de placement en soins qu’il entend appâter.

La présence accrue des entreprises privées dans les établissements fragilise encore plus le réseau et créé des groupes distincts de professionnelles avec des conditions de travail différentes. Ceux et celles qui proviennent du secteur privé profitent de salaires plus élevés et n’ont aucune obligation d’effectuer des heures supplémentaires. En contrepartie, les employés du secteur public doivent composer avec une charge et une complexité de travail accrues, et se soumettre sans mot dire à une hausse du nombre d’heures supplémentaires obligatoires.

« Le message qui ressort d’un tel appel d’offres, c’est que la direction du CSSS Jardins-Roussillon incite ouvertement les professionnelles en soins à déserter le réseau public de la santé, sans se soucier des conséquences d’une telle éventualité sur l’accessibilité d’un système de santé public de qualité à toute la population québécoise. » de dire Michèle Boisclair, vice-présidente de la FIQ. De plus, le taux de roulement de main-d’œuvre au sein des entreprises privées est susceptible de réduire la capacité des établissements du réseau de santé à assurer à la population québécoise un suivi et une qualité dans la prestation des soins.

Le président du SPSSJR-FIQ, Stéphane Gobeil rappelle pour sa part que l’aspect financier ne doit pas être pris à la légère. « Il est de notoriété publique que les coûts engendrés par les entreprises privées de placement en soins sont de 18 % supérieurs à ceux du réseau public. L’État québécois l’a lui-même admis ». Les solutions pour régler les problèmes de pénurie de professionnelles en soins ne manquent pourtant pas : l’aménagement du temps de travail, la conclusion de l’exercice de la titularisation, la promotion et l’affichage de postes à temps complet de même qu’un exercice dynamique et continu de recrutement sont quelques exemples éloquents de pistes à envisager.

La FIQ et le syndicat SPSSJR demandent à la direction du CSSS Jardins-Roussillon de retirer sans tarder l’appel d’offres et de poursuivre les discussions entre les deux parties quant à la recherche de solutions et à la mise en place de mesures structurantes pour contrer la pénurie de professionnelles en soins.

À propos de la FIQ

La FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements de santé publics québécois.