La FIQ, le syndicat du CSSS et la population se mobilisent pour dénoncer les conditions d’exercice intolérables des professionnelles en soins
Montréal, le 8 mai 2010 –
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et le Syndicat des professionnelles de la santé Haut-Richelieu-Rouville (FIQ) ont organisé aujourd’hui un rassemblement devant l’Hôpital Haut-Richelieu afin de dénoncer vivement les conditions de travail inadmissibles avec lesquelles doivent composer les professionnelles en soins du CSSS.
« La situation du CSSS Haut-Richelieu-Rouville est préoccupante. Les professionnelles en soins y travaillant sont bien souvent contraintes à effectuer des heures supplémentaires obligatoires, ce qui contribue inévitablement à leur épuisement, à la dégradation de leurs conditions de travail ainsi qu’à la détérioration de la qualité des soins octroyés à la population de la région », de s’exclamer Sylvie Jovin, présidente du syndicat local du CSSS.
Les chiffres sont là pour en témoigner. La proportion des heures supplémentaires travaillées a bondi de 4,7 % en 2008-2009 à 5,8 % en 2009-2010. En ce qui concerne le recours aux entreprises privées de placement en soins, la proportion est passée de 3,8 % en 2008-2009 à 5 % en 2009-2010. « Les conditions de travail des professionnelles deviennent de plus en plus précaires et rien ne laisse présager que la situation va s’améliorer, bien au contraire, elle se détériore jour après jour. Nous ne pouvons pas faire abstraction de la nécessité d’assurer à la population des soins de qualité pas plus qu’il n’est acceptable de demeurer indifférents face à l’essoufflement du personnel infirmier et cardiorespiratoire », de poursuivre madame Jovin.
Pour la Fédération, il est injustifié que les professionnelles en soins subissent encore et toujours les contrecoups de l’inaction du gouvernement. « Il est grand temps que la situation change et que le travail des professionnelles soit enfin reconnu à sa juste valeur. Pendant que le gouvernement tarde à démontrer sa bonne foi à négocier pour de véritables améliorations aux conditions d’exercice des professionnelles, ces dernières sombrent dans l’épuisement et en arrivent au point où elles ne savent plus encore combien de temps elles pourront continuer à pratiquer. Si aucune mesure concrète n’est apportée pour se sortir de cette impasse, il en va non seulement de la survie du personnel infirmier et cardiorespiratoire, mais également de la survie du système de santé public québécois en entier », de déclarer Daniel Gilbert, vice-président de la FIQ.
À propos de la FIQ
La FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements de santé publics québécois.